A partir de ce lundi, et jusqu'à mercredi, la cour d'assises de Charente examine une affaire de coups mortels datant de septembre 2014. Dans le quartier de la Grande Garenne, un Tunisien de 29 ans avait été retrouvé mort. Son meurtrier présumé encourt jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
Il avait à peine 20 ans lorsqu'il a commis ces violences fatales. Des coups donnés avec une béquille. Des coups répétés puisque en moins de 24 heures, ces deux jeunes Angoumoisins du quartier de la Grande Garenne se battent violemment, à trois reprises. Le motif reste flou, l’instruction judiciaire parlera d’insultes sur fond d’alcool.
Le lendemain matin, Walid Letaif est retrouvé mort dans la chambre d’un appartement du quartier. L’autopsie de la victime révélera de nombreux traumatismes crâniens. Selon son avocat, Shams Dean Boukoucha, âgé aujourd’hui de 23 ans, a reconnu les faits mais n’a pas souhaité la mort de cet homme qu’il connaissait.
Le rôle des témoins
Tout l’enjeu de ce procès est d’éclaircir certaines zones d’ombres. La victime a-t-elle subie d’autres coups avant de rentrer se coucher ? Pourquoi les nombreux témoins de ces altercations n’ont pas été poursuivis pour non-assistance à personne en danger ? Ce jour-là, ni la police ni les pompiers n’ont été prévenus.Shams Dean Boukoucha est poursuivi pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Il encourt 20 ans de prison.
Les jurés de la cour d’assises de la Charente rendront leur verdict mercredi.