Solange Demorgny vient de fêter ses 108 ans. Un très bel âge, d'autant qu'elle est encore très autonome. Elle alterne ses semaines entre sa maison charentaise et celle de son amie Janine qui l'accueille volontiers chez elle pour plusieurs jours.
La table de salon de Janine Rousseau est couverte de bouquets de fleurs. Ils ne sont pas pour elle, mais pour son amie, Solange Demorgny, qui a soufflé sa 108ème bougie, le 10 mars dernier.
Ces marques d'amitié et d'amour de la famille et des amis-ies de Solange confirment la première impression que l'on a, lorsqu'on rencontre la vieille dame. C'est une doyenne, pleine de vie et d'espièglerie que l'on ne peut qu'aimer.
Solange vit toujours dans sa maison à Bernac en Charente. De temps en temps, elle vient passer quelques jours chez Janine, selon ses envies, surtout depuis les périodes de confinement liées à la Covid.
Janine, sa logeuse, le dit et le répète, "Solange est formidable, toujours prête à partir, à se promener". Effectivement la "reine mère" comme elle est gentiment surnommée, enfile toute seule ses chaussures pour aller se balader dans les champs au bras de Janine.
"Je ne suis pas difficile à garder, pas difficile à nourrir et pas difficile à soigner", s'exclame fièrement Solange. "Je mange bien et proprement" ajoute-t-elle avec des yeux qui pétillent de malice.
De retour de sa promenade, cette charmante mamie effectue sans sourciller un petit mouvement de gymnastique : se baisser et toucher ses pieds avec les mains. Sa souplesse est remarquable au vu de ses 108 printemps. "Je n'ai pourtant pas eu le temps de faire beaucoup de gym en étant veuve avec cinq enfants", confie-t-elle. Elle n'en dira pas plus même si elle adore "causer" comme elle dit. Tous ses enfants sont aujourd'hui décédés, elle ne souvient plus du nombre de ses petits-enfants et arrière-petits-enfants.
Pour Janine, cette locataire pleine de vie est un vrai réconfort après avoir perdu sa soeur jumelle. Toutes deux, se tiennent compagnie et occupent ensemble leurs journées.
Reportage d'Anastasia Nicolas et Pascal Simon