En début de semaine, une jeune fille a été suivie en voiture par un individu alors qu'elle sortait des cours à Barbezieux. L'homme est toujours recherché. Les parents d'élèves du collège Jean-Moulin étaient préoccupés, ce vendredi 11 mai, en laissant leurs enfants à la grille.
Je suis méfiante et je surveille, affirme une mère de famille. J'hésite à le laisser car ses copains ne sont pas encore arrivés donc j'attends avec lui." Quelques secondes après, elle aperçoit quelques amis de son fils "et il y a un surveillant à la grille donc c'est bon, il va pouvoir y aller."
Ce vendredi 11 mai, jour de brevet blanc au sein du collège Jean-Moulin à Barbezieux (Charente), certains parents d'élèves sont inquiets au moment de déposer leurs enfants. En début de semaine, une collégienne de 11 ou 12 ans a été suivie par un individu en voiture alors qu'elle rentrait à vélo à la fin de ses cours.
À quatre reprises, l'homme, âgé d'une quarantaine d'années, aurait tenté de la faire approcher de lui en lui faisant des signes puis en l'interpellant directement. Mais la jeune fille ne s'est pas laissée faire.
Dans l'avenue Félix-Gaillard, il y a une rue en sens interdit, qu'elle a eu le réflexe de prendre. Cela a obligé l'individu à faire le tour du rond-point, au bout de l'avenue, et de retrouver la pré-adolescente vers les écoles maternelles, sauf que la jeune fille a eu le réflexe de se mettre près d'une adulte pour pouvoir se sentir protégée. À ce moment-là, l'individu est reparti avec la voiture, explique André Meuraillon, maire de la ville.
Grâce à des caméras de vidéo-protection, le modèle de la voiture, une Peugeot 207 grise claire, a pu être identifié. Un portrait-robot de l'agresseur a aussi été diffusé par la gendarmerie de Barbezieux en charge de l'enquête. Les enquêteurs regroupent l'ensemble des témoignages et vidéos surveillances des commerces de la ville pour tenter de reconstituer le parcours de l'agresseur.
Légalement, le parquet ne peut qualifier ces faits de "tentative d'enlèvement". L'homme n'a en effet eu aucun contact physique avec l'adolescente : on parle donc de "faits de violence".
Une cellule psychologique a été mise en place par le rectorat.