Quatre infirmières et une aide-soignante des urgences de Confolens (Charente), qui tournent au ralenti, ont suivi une formation technique ce 5 avril. Le but de cette formation est de revoir les notions de base, notamment en réanimation pour aider les hôpitaux en difficulté.
"C’est une question de professionnalisme et d’humanisme", s’exclame le docteur Michel Chauley. Le chef du pôle Urgences à l’hôpital de Confolens, en Charente, forme ce dimanche 5 avril quatre infirmières et une aide-soignante.
Un rappel des notions de base pour anticiper le travail qui attendra les volontaires dans les hôpitaux d'Île-de-France débordés.
Ces cinq femmes ont fait ce choix pour se rendre utiles, mais aussi pour apprendre.
Je suis jeune, je n’ai pas d’enfant donc cela tombait sous le sens de proposer ma candidature. L’idée est de se former à une situation et d’échanger avec mes collègues qui pourraient y être confrontés. C’est une précieuse expérience de terrain.
- Manon Hesquin, infirmière à l’hôpital de Confolens
La formation insiste principalement sur la réanimation. Ce service est crucial face au Coronavirus.
Ici, nous sommes un centre tertiaire avec des services de soins mais pas de réanimation. Elles vont être confrontées à une multitude d’alarmes qui vont sonner sur des appareils très techniques. Elles veulent être aptes à répondre à ces sonneries.
- Michel Chauley, chef du pôle Urgences à l’hôpital de Confolens
Les Urgences "à trois-quarts vide"
Les Urgences de Confolens tournent au ralenti. En conséquence, il n’y a quasiment plus de patient. C’est ce qui a permis au personnel médical de suivre la formation.La première mission ne tardera pas pour l’une des infirmières. Elle part ce lundi pour l'hôpital de Créteil, dans le Val-de-Marne. Le reste du personnel soignant volontaire sera détaché en fonction des besoins.Nous sommes à trois-quarts vide. Ici, notre mission c’est de soutenir l’hôpital d’Angoulême et d’accueillir leurs patients quand ils sont débordés. Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Le personnel s’est donc dit que leur métier, c’était d’être là où les patients souffrent.
-Vincent You, directeur de l’hôpital de Confolens