Hier, Christophe Castaner a mis en cause la responsabilité des manifestants qui bloquent la Nationale 10 dans le décès d'une patiente. Ce mardi, les Gilets Jaunes lui répondent : ils accusent le ministre de l'Intérieur d'instrumentaliser les faits à des fins poltiques.
Par le biais d'un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux des participants au mouvement en Charente, les Gilets Jaunes répondent ce mardi au ministre de l'Intérieur qui hier, les a mis en cause dans le décès d'une patiente de 85 ans à Angoulême.
Directement visés par Christophe Castaner, ils déplorent l'instrumentalisation des faits.
"Nous contestons fermement sa déclaration méprisante. Instrumentaliser le décès d’une personne à des fins politiques est abject, c’est encore une preuve de l’impunité gouvernementale" écrivent-ils dans une lettre signée "Restons Unis, Les Gilets Jaunes".
Et de préciser le déroulé des événements tels qu'ils se sont déroulés selon eux, sitôt avertis qu'une ambulance du Samu était coincée dans les barrages.
Yoann Lotellier, qui coordonne le mouvement à Angoulême, estime lui "avoir fait le maximum" pour inciter les véhicules à libérer la bande d'arrêt d'urgence.
"Nous regrettons profondément la récupération politique du Ministre de l'Intérieur mais aussi celle (...) d'En Marche", est-il encore écrit dans le communiqué, allusion directe à Thomas Mesnier, le député LREM qui hier avait qualifié le blocage d'une ambulance du Samu d"inadmissible".
Selon nos confrères de Sud-Ouest, l'autopsie de l'octogénaire sera pratiquée demain afin de connaître les causes exactes du décès. Et de déterminer d'éventuelles responsabilités dans ce décès. Le parquet d'Angoulême a ouvert une enquête.Le droit de manifester doit être garanti, la sécurité de chacun aussi. J'en appelle à la responsabilité de tous. Il est inadmissible de bloquer une équipe SMUR qui part porter secours à une personne en arrêt cardio-respiratoire. #GiletsJaunes https://t.co/aedQfGLQBZ
— Thomas MESNIER (@MESNIERThomas) 19 novembre 2018