Les "bulles" du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont ouvert au public jeudi matin à 10h, lançant officiellement la cinquantième édition du festival. Devant la bulle centrale du Champ de Mars, des milliers d'amateurs de BD patientaient dans le froid de janvier.
La file de festivaliers s'étend sur plusieurs centaines de mètres à l'extérieur de la bulle centrale du Champ de Mars d'Angoulême. En ce début de matinée, ce jeudi, toutes et tous bravent le froid en attendant l'ouverture des portes de la cinquantième édition du festival international de la bande dessinée (FIBD).
"Je suis là depuis huit heures", confie Annick. Avec son mari, ils ont fait la route depuis Lille et n'auraient manqué le festival pour rien au monde. "Nous venons depuis 18 ans.", s'exclame-t-elle avant de confier que cette année, elle et son mari ont fait le déplacement pour Turf, l'auteur de La Nef des fous (Dargaud), une série suivie tout particulièrement par Monsieur. "On va à la chasse à la dédicace", poursuit le couple.
D'autres dans la queue patientent depuis six heures. Près de quatre heures d'attente, avant d'entrer.
J'accompagne mon mari pour l'aider à avoir toutes ses dédicaces !
BettinaFestivalière
À leurs côtés, un autre couple, plus jeune, patiente également. "J'accompagne mon mari", lance Bettina qui arrive de Moselle. "Je l'accompagne pour l'aider à obtenir toutes les dédicaces qu'il aimerait avoir." Une stratégie, donc, même si pour Bettina, tout cela est nouveau : "Je découvre le festival, c'est la toute première fois que je viens ici."
Des nouvelles choses à lire
Alors que les 10 heures approchent, la queue s'ébranle et les premiers visiteurs passent les points de sécurité.
Eliott tend son billet à la journée à l'inspection. À 20 ans, il est venu de Reims pour passer sa "seule journée de libre" au festival. Ce jeune lecteur, dont c'est la première visite à Angoulême, se décrit comme amateur de BD, de comics et de mangas. "J'ai l'intention aujourd'hui de prendre mon temps. Je dispose juste d'une journée et j'ai envie d'en profiter sans me presser pour découvrir de nouvelles choses à lire."
>>> Retrouvez toute l'actualité du Festival sur notre page préciale BD à Angoulême.
On peut tout à faire venir à Angoulême sans objectif de dédicaces.
SylvieFestivalière
Comme lui, Philippe et Sylvie sont arrivés mercredi de Roanne dans l'idée de "profiter" du festival, sans pour autant courir les dédicaces. "On peut tout à fait venir à Angoulême sans objectif (de dédicaces). On se fait plaisir", confie Philippe. Pourtant, tous les deux aimeraient rencontrer deux de leurs auteurs préférés : Olivier Ledroit (Chroniques de la Lune noire, Sha) et Mathieu Sablet (Adrastée, Shangri-La).
Présenter un projet
Également présents dans la queue, quelques professionnels venus prospecter. Corentin et Philippe sont commerciaux pour un groupement d'imprimeurs en Bretagne. "Nous venons à la rencontre des éditeurs pour envisager des collaborations avec eux, leur trouver le meilleur partenaire", explique Philippe. "Pendant le festival, les éditeurs sont très sollicités donc ce n'est pas simple", poursuit-il. Mais c'est aussi l'un des rares moments où ils sont plus "accessibles".
Léonard et Ana misent, eux aussi, sur cette accessibilité aux éditeurs facilitée pendant le festival. Tous les deux arrivent de Nantes avec un projet de bande dessinée pour lequel ils espèrent trouver un éditeur. "Je trouve que l'on peut plus facilement échanger avec eux, sur place", explique Léonard. "En tout cas, c'est plus facile que par mail."
Leur projet ? Une bande dessinée de science-fiction, peut-être une œuvre pour laquelle d'autres feront un jour la queue pour se voir dédicacer leur exemplaire.
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