Mieux dépister le cancer du sein pour mieux le soigner, c'est l'objectif de MyPeBS, une étude internationale financée par l'Union Européenne. 85.000 femmes âgées de 40 à 70 ans se sont portées volontaires dans 5 pays dont la France. En Charente, le centre hospitalier de Confolens y participe.
Et si le cancer du sein pouvait être détecté plus rapidement ? Depuis les années 1990, une mammographie est proposée tous les deux ans aux femmes de plus de 50 ans. Mais cet examen est souvent considéré comme trop tardif.
Face à ce constat, l'Union européenne finance My PeBS, une enquête clinique internationale menée sur 6 ans dans 5 pays : la Belgique, Israël, l'Italie, le Royaume-Uni et la France. L'objectif de cette étude est d'assurer un suivi personnalisé dès 40 ans et mieux évaluer les risques de cancer du sein au cas par cas.
Avec plus de 54.000 nouvelles personnes concernées chaque année, le cancer du sein est le plus répandu chez les femmes. Près d'une femme sur huit sera concernée au cours de sa vie.
Toutes les explications de cette étude avec le docteur Caroline Tournoux-Facon, médecin au Centre régional de coordination des dépistages Nouvelle-Aquitaine. Elle était l'invitée de notre journal le 16 octobre dernier.
20.000 volontaires en France
En tout, 85.000 femmes se sont portées volontaires, dont 20.000 en France. A Confolens, dans le nord Charente, le centre hospitalier, doté des dernières technologies en mammographie, prend part à cette étude avec une vingtaine de patientes de l'établissement.L'étude, non invasive, s'appuie sur des tests salivaires pour déterminer si la patiente se situe à faible, moyen, haut ou très haut risque. Cette évaluation doit permettre ensuite un suivi personnalisé et éviter des diagnostics trop tardifs.On est toutes concernées. Il faut participer à des études comme celle-ci, pour faire avancer la recherche.
- Françoise, patiente et volontaire de l'étude My PeBs
Pour participer à cette enquête à l'hôpital de Confolens, les patientes doivent être agées entre 40 et 70 ans et habiter la Charente ou la Vienne.Il y a des facteurs de risques plus importants que d'autres, mais pour l'instant on est pas trop capable de les discerner. Avec un grand nombre de femmes incluses (dans cette étude, ndlr) aux conditions de vie très différentes, de pays différents, ça peut permettre de mettre en lumière les facteurs les plus importants.
- Docteur Pascale Simon, Endocrinologue, gynécologue à hôpital de Confolens
Voyez le déroulement de cette étude au centre hospitalier de Confolens.