En pleine période hivernale, la direction de l'hôpital de Ruffec a décidé de fermer quinze lits, équivalent à 25% de la capacité d'accueil de l'établissement. Le but : récupérer les heures supplémentaires dues au personnel. Le syndicat de l'hôpital a appelé à manifester ce vendredi après-midi à 14h.
En ce début d'année, la direction de l'hôpital de Ruffec (16) a décidé de fermer provisoirement quinze lits, ce qui équivaut à 25% de la capacité d'accueil, du 1er au 31 janvier. Le centre hospitalier d'Angoulême, qui gère l'hôpital, s'est justifié en précisant qu'il s'agissait d'une "décision prise pour des motifs d'organisation" et a assuré que "tout est mis en place pour ne pas perturber la charge des patients".
Mais le vrai motif de cette fermeture temporaire est en fait tout autre : l'établissement souhaiterait par ce biais récupérer les très nombreuses heures supplémentaires dues au personnel.
Cette décision ne fait pas l'unanimité. L'association de défense de l'hôpital estime que "c'est suicidaire, cela aura un impact catastrophique pour la population". Elle a donc lancé un appel à manifester à 14h, ce vendredi, devant l'hôpital.
Une pétition nationale a également été initiée par la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité. Elle réunit déjà près de 19 000 signatures.
Regardez le reportage de Christina Chiron, Cécile Landais et Martine Sitaud.