Depuis fin septembre, la mairie d'Angoulême loue les services d'un berger pour entretenir un espace naturel de 2,5 hectares en pleine agglomération. Les brebis remplacent les machines dans une démarche de biodiversité.
C'est une image insolite au centre ville d'Angoulême, une cinquantaine de brebis ont débarqué pour entretenir un espace naturel de 2,5 hectares. Cette initiative lancée par la mairie répond d'abord à un enjeu écologique. Pour entretenir ce genre de parcelle valonnée, isolée et difficile d'accès, la municipalité a fait appel à un berger.
Cela évite la mécanisation, on revient à des choses ancienne, de bon sens.
- Pascal Monier, adjoint à l’urbanisme à la Mairie d’Angoulême
La démarche est accompagnée et soutenue par le conservatoire d'espaces naturel dans le but de protéger la faune et la flore.Cela permet de faire connaître l'élevage extensif parcequ'il est en train de se perdre. On ne voit plus d'animaux dans les champs.
- Philippe Ardouin, berger.
Ce désherbage silencieux est financé par la mairie d'Angoulême qui a bénéficié d'une aide de la région dans le cadre d'un appel à projet concernant la biodiversité des pelouses calcaires.Il faut savoir que les pelouses calcaires accueillent une grande biodiversité, c'est plus d'une vingtaine d'espèces de papillons, c'est plus d'une cinquantaine d'espèces végétales. C'est une biodiversité insoupçonnée et menacée à l'échelle européenne.
- Mélanie Adam, responsable de l’antenne Charente du CREN, Conservatoire Régional des Espaces.