Malgré des conditions spéciales, le festival de Confolens a réussi à faire voyager son public

La 63ème édition du festival de Confolens s’achève ce 15 août 2021. Une édition forcément spéciale en raison du contexte sanitaire. Mais qu’importe le festival a tenu son pari : maintenir son édition malgré les nombreuses contraintes. 

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Pour sa dernière soirée pleine, le festival de danses et musiques du Monde de Confolens a mis à l’honneur l’Amérique du Sud. Sur scène, le groupe "Cumbia Ya !" a transporté le public, le temps d’un concert, jusqu’en Colombie. La cumbia aux rythmes et sonorités qui se rapprochent de la salsa est à l’origine une danse. Elle fut importée au XVIIe siècle par le commerce triangulaire. "C’est un mélange de culture entre l’Afrique, les bandas qui viennent d’Espagne et la musique autochtone d’Amérique latine", décrit Soledad Romero, la chanteuse du groupe. De quoi achevé cette édition parfaitement, dans l’esprit même du festival de Confolens, qui prône la diversité culturelle.

Une organisation particulière

"On ne peut pas imaginer Confolens sans festival." Pour Christine Coursaget, la présidente du festival, annuler une nouvelle fois le festival n’était pas envisageable. Du coup, il a fallu adapter l’organisation. Une jauge de 5 000 personnes maximum et le pass sanitaire obligatoire ont donné du fil à retordre. Pour ce faire, tout le festival devait se tenir dans un seul et même lieu. Ce qui n’est pas chose aisée pour un événement qui a l’habitude de se dérouler dans toute la ville de Confolens. 

Comme toujours, l’organisation du festival s’appuie sur ses nombreux bénévoles. Malgré ces conditions particulières, ils étaient 250 pour assurer la bonne tenue de cette 63ème édition. "On se fait des amis, et on a des bons souvenirs de groupes qui sont passés… Il n’y a pas de raison que l’on ne perdure pas dans notre bénévolat", explique avec le sourire l’un d’entre-deux. L’esprit familial se retrouve jusqu’aux bénévoles du rendez-vous incontournable de Confolens. 

Une fois n’est pas coutume, les artistes présents étaient tous français ou résidants en France, pandémie de Covid-19 oblige. Ce qui n’a pas empêché un fort brassage culturel, tout au long de l’édition. Afin de se joindre à la fête, des groupes de danse du monde entier, habituels fidèles de Confolens, ont dansé à distance et ont partagé leur prestation en vidéo. "Une année blanche, c’était dramatique. Et là, pour les bénévoles, les prestataires, les artistes, les festivaliers, les Confolentais, on voulait faire un festival coûte que coûte", explique Christine Coursaget. Deux scènes étaient mises en place, une gratuite et une payante pour que perdure l’esprit du festival, ouvert à tous. 

L'esprit du festival demeure intact

Mais le festival n’a pas remisé toutes ses habitudes. Les traditionnelles Bandas, groupes de musique de rue, festifs, aux accents espagnols, étaient bien présents. Et cette année, la Banda historique du festival, "Lous Brandalous", fête ses 40 ans. Une tradition qui se garde et surtout se transmet de génération en génération. Malgré les différences d’âge, le sens de la musique et de la fête est omniprésent, des plus expérimentés ou plus jeunes. 

Carte blanche était donc donné à "Lous Brandalous", le 14 août, pour fêter ce quarantième anniversaire comme il se doit. Les musiciens de Confolens ont même reçu de l’aide pour faire danser la ville. Ils étaient accompagnés de Labulkrack, La Banda de Chabanais, La Banda La Châtelaine ainsi que des Bandastics De Brenne. 

Le festival de Confolens, ce n’est pas que la scène et les concerts. Dans les Halles de Confolens, c’est une exposition de costumes traditionnels de danses basques qui accaparait les festivaliers. "Nous sommes venus du Pays Basque avec 91 mannequins. Ils représentent 3 cortèges différents qui sont, encore aujourd’hui, bien en vigueur dans le Pays Basque", raconte Claude Iruretagoyena, organisateur de l’exposition et créateur des costumes. Sur les lieux du festival, restauration et guinguette étaient bien évidemment indispensables pour profiter pleinement de la fête. À Confolens, personne n’est laissé de côté : un manège à propulsion parentale était là pour contenter les plus petits. 

"On ne peut pas imaginer Confolens sans festival"

Christine Coursaget, présidente du festival de Confolens

Si les difficultés se sont accumulées à cause du contexte sanitaire, le festival de Confolens à, tant bien que mal, tenu son pari. Il y a bien eu l’annulation de la tête d’affiche Yannick Noah, annoncée quelques mois seulement avant le début festival. Mais Christine Coursaget était claire, l’édition se tiendrait coûte que coûte. S’ils étaient bien moins nombreux qu’habituellement, les festivaliers présents en ressortent conquis.

CARTE. La ville de Confolens.

 

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