Deux cents éleveurs de rottweilers sont réunis tout ce week-end à Saint-Sornin (Charente) pour un concours national et régional de cette race de chien de défense et de garde qui fait souvent peur au grand public.
"Ils font un peu peur de loin, mais ils ont l'air gentils, ils écoutent bien". Daniel s'est toujours méfié des rottweilers, mais il est quand même venu assister au concours national et régional de la race ce week-end à Saint-Sornin (Charente). C'est une évidence : le rottweiler fascine.
L'événement organisé par l'Union Française du Rottweiller (UFR), vise essentiellement à promouvoir les qualités physiques de ces chiens d'attaque -ou de défense c'est selon- que l'on retrouve parfois à la rubrique des faits divers.
Ils sont près de 200 éleveurs à avoir fait le déplacement. "Ça montre aux gens que ce ne sont pas des chiens comme on peut en entendre parler" défend Gaëtan Routier. Éleveur en Saône-et-Loire, il en est convaincu : "ce sont des chiens stables dans leur tête, qui peuvent très bien vivre en famille ou faire des concours. Mais il faut les éduquer c'est primordial pour ce chien de travail".
Avec un taux d'accidents de l'ordre de 2 à 3 %, Hamid Falah, le président de l'UFR acquiesce : "ce n'est pas le chien le plus mordeur (...). Il y a plus de mauvais maitres que de mauvais chiens." L'espèce est classée en catégorie 2, ce qui signifie qu'un mineur ou une personne condamnée ne peut pas le détenir. Les éléveurs professionnels sont les seuls habilités à faire de la reproduction.
Les plus beaux spécimens sont d'ailleurs en lice pour ce concours. Cage thoracique, forme des yeux, muscles, rien n'est laissé au hasard. "Le rottweiler n'est pas un chien de salon, c'est un chien de travail", explique Chantal Delafontaine, juge international à la Fédération cynégétique international, "il faut qu'il puisse se déplacer correctement, avoir de bonnes allures et de bons aplombs pour son travail qu'il s'agisse d'obéissance, de pistage ou de recherche".