A Ruffec, le patron des transports Voiron, Philippe Poupeau, placé en redressement judiciaire depuis septembre dernier, a décidé de camper devant la Scachap, la centrale qui approvisionne 38 magasins Leclerc de la région. Il veut empêcher le licenciement des 60 salariés de son entreprise.
Depuis hier, Philippe Poupeau distribue des tracts pour dénoncer les prix pratiqués par la Scachap qui ne lui permettent pas de faire vivre son entreprise de transport, basée à Cognac. L'entreprise Voiron, qu'il a rachetée en 2016, a été placée en redressement judiciaire en septembre dernier. Depuis, Philippe Poupeau dénonce les prix trop bas pratiqués par la centrale d'approvisionnement du groupe Leclerc. La revalorisation du prix fixé au kilomètre n'est pas assez importante selon le patron cognaçais. Il accuse également la Scachap de ne pas respecter certaines règles de sécurité sur la protection des travailleurs individuels."La seule concession qu'ils sont prêts à faire c'est une augmentation de 6% à partir du 1er janvier et jusqu'à fin juin et une résiliation en juin, ce qui n'est pas acceptable" explique Philippe Poupeau.
Les deux sociétés travaillent ensemble depuis une trentaine d'années mais le contrat qui les lie risque d'être dénoncé demain mercredi ce qui entraînerait le licenciement des 60 salariés du transporteur. Le tribunal de commerce d'Angoulême pourrait résilier sans préavis le contrat avec la Scachap.
Plus d'informations avec le reportage de Laura Brunet, Christophe Guinot et Christophe Pougeas :