Pouria Amirshahi, député des Français de l'étranger et ancien chef du PS de Charente, a annoncé qu'il quittait le parti socialiste.
Dans un entretien publié par le journal "Le Monde", l'ancien secrétaire fédéral du parti socialiste charentais, a annoncé qu'il quittait ce parti dans lequel il militait depuis les années 80.
A la question "Pourquoi quittez-vous le PS ?", l'ancien président de l'UNEF, âgé aujourd'hui de 43 ans, répond :
"Je quitte le PS et le monde des partis en général, rhizomes d’un système institutionnel à bout de souffle. Ils sont devenus des machines électorales sans grande conviction, sans promesse d’avenir heureux pour le pays. Ils sont au mieux incapables, au pire dangereux comme par exemple le Front national. Notre système, confiscatoire de pouvoirs et de richesses, mène à l’abîme démocratique, social ou écologique.
Et les partis semblent ne pas pouvoir faire grand-chose quand ils ne sont pas carrément dans le renoncement ou la complicité. Le mien est sans ressorts, sans idées malgré de nombreuses bonnes volontés avec qui je continuerai de partager des espaces de réflexion et d’action. Il y a chez nous comme ailleurs une caste de technocrates et de possédants de plus en plus puissants, et c’est contre cela que la gauche et les authentiques républicains doivent lutter."
Pouria Amirshahi a également décidé de ne pas se représenter en 2017 aux législatives : "Il me reste plus d’un an de mandat et je continuerai d’agir avec la même éthique et la même énergie. Mais je ne veux pas m’accrocher absolument à un mandat. Ma circonscription est passionnante, les gens sont d’une grande richesse pluriculturelle. J’y ai été « bien » élu en 2012, avec 62 % des voix, mais après cinq ans de mandat, je souhaite retourner à la vie professionnelle, ce qui ne coupera pas mon appétit militant !"