Durant tout le week-end de Pâques, les forces de l'ordre sont sur le terrain pour vérifier le respect du confinement. Y compris sur des sites stratégiques du Limousin comme le lac de Vassivière, assez fréquenté, en temps normal, durant les vacances scolaires.
Des patrouilles de gendarmerie et de police se relaient tout au long de ce week-end un peu particulier. Les fêtes de Pâques sont célébrées mais en mode confinement.
Les rassemblements familiaux ou amicaux sont donc proscrits y compris pour partager l'agneau Pascal.
Dans ce context, et avec cette météo printannière presque estivale, la tentation est grande d'aller prendre l'air, là où il n'y a personne, dans ces endroits si agréables en cette saison, les bords des lacs ou étangs. Mais cela est interdit pour plusieurs semaines encore.
On en saura un peu plus sur la durée du confinement lorsqu Emmanuel Macron aura fait sa nouvelle allocution télévisée ce soir à partir de 20 heures.
En attendant, patience ... Et pour le bon respect du confinement, les forces de l'ordre, elles, ne sont pas confinées. Elles ont pour ordre de surveiller des sites touristiques qui pourraient attirer des badauds.
En zone rurale, la tentation est peut-être encore plus grande de sortir de chez soi ... car la densité de population peut permettre d'éviter les attroupements, à la différence des villes. Mais cela est interdit.
Au lac de Vassivière par exemple, les préconisations gouvernementales semblent respectées à la lettre. Pas un bateau à l'horizon, pas âme qui vive. Il faut dire que la brigade de gendarmerie de Royère-de-Vassivière veille au respect des règles.
Les touristes habitués du lac ne sont pas venus. Un constat sans appel pour Anaïs, la dirigeante d'un camping.
"Il y a quelques jours, on a vu passer l'hélicoptère deux fois, il y avait des gens qui se promenaient ...ils ont vu passer l'hélico, depuis ils sont rentrés"
Sont visibles, seulement quelques riverains qui promènent leur chien. Ils rentrent rapidement chez eux. Mais aussi quelques contrevenants. Des personnes qui ne respectent pas le confinement. Ils sont alors verbalisés par une amende de 135 euros.
A la campagne, le confinement bouleverse moins les habitudes des habitants. Ils ont moins besoisn de sortir de chez eux qu'en ville. Lorsqu'ils mettent un pied dehors, le risque est nettement moins grand de croiser quelqu'un. Ainsi, naturellement, le risque de contamination au Covid-19 est bien plus limité.
Il ne srait pas étonnant que cela donne des idées à certains citadins une fois la crise passée, aller vivre à la campagne. L'avenir le dira.