Le président de la République a décidé, ce lundi 16 mars, de réduire davantage les mouvement des Français, pendant 15 jours au moins, pour lutter contre la propagation du coronavirus. Depuis plusieurs heures, la mesure semblait inévitable, elle était même réclamée par plusieurs experts médicaux.
"C'est LA solution pour stopper ce cycle infernal". Ce lundi 16 mars, le professeur François Vincent, pneumologue au CHU de Limoges était très clair et rejoignait ainsi d'autres médecins ou experts médicaux qui réclamaient un confinement. Face à la propagation exponentielle du coronavirus sur le territoire français, le président de la République n'a pas annoncé ce confinement total mais a décidé, ce lundi 16 mars, de réduire considérablement les déplacements des Français pendant une durée de 15 jours au moins à compter de ce mardi midi.
Les services hospitaliers se mettent en ordre de marche car le nombre de malades nécessitant une hospitalisation risquent d'augmenter.
"Restez chez nous !"
Cette réduction des dépacements se déroulera dans des conditions précises qu'il reste déterminer. Ce sera chose faite par le Premier ministre dans les heures qui viennent. Ces déplacements seront strictement limités aux courses alimentaires et aux mouvements indispensables liés aux soins ou pour aller travailler quand le travail à distance n'est pas possible. Dans ce cas, l'empoyeur devra tout mettre en oeuvre pour protéger ses collaborateurs. Les rassemblements extérieurs sont interdits. Toute infraction sera sanctionnée.Un millier d'élèves gendarmes de l'école de gendarmerie de Tulle viendront, par exemple, renforcer les effectifs sur le terrain partout en France. Le premier contingent partira dès ce mardi 17 mars au matin.
Avec la fermeture des écoles, puis celles des magasins non-essentiels, les Français ont pris, peu à peu, conscience de l'urgence sanitaire. Une solidarité mêlée d'inquiétude s'est mise en place. Avec les premiers jours sans classe et de télétravail, ce lundi ressemblait à une journée test.
Ce qu'il va falloir repousser avant tout, c'est le sentiment de panique. Combien de supermarchés ont-ils été pris d'assaut aujourd'hui ? Une grande surface de Limoges a dû fermer ces portes quelques heures en raison d'une trop forte affluence. Idem à Bordeaux, où certains produits de base sont épuisés. Et ce, malgré l'appel à la responsabilité de chacun. Le risque de pénurie est inexistant.
Les élections reportées
Le deuxième tour des élections municipales n'aura pas lieu. Edouard Philippe a plaidé, un peu plutôt dans la journée, pour un report du scrutin, probablement au 21 juin, scrutin dont les modalités devront être précisées. En ce lundi, déjà, de nombreux candidats avaient suspendus leur campagne.Confinement et télétravail à France Télévisions
La station régionale de France 3 Poitou-Charentes à Poitiers a dû fermer ses portes par précaution, un journaliste du bureau régional d'information présentant, ce lundi, des symptômes correspondants à ceux du Covid-19.Depuis le 13 mars 2020, France Télévisions a systématisé le travail à distance pour préserver la santé de ses salariés et jouer un rôle dans la limitation de la propagation de la maladie. Soyez assurés que nous ferons de notre mieux pour continuer à vous informer dans cette période de crise inédite.