Depuis, près d’un mois, Ficelle, border collie, s’invite dans une classe de 5ᵉ au collège Voltaire d'Ussel en Corrèze. Des tribunaux aux hôpitaux, la médiation animale se développe en France.
"Avant, je détestais l’école, maintenant, je préfère" voici l’un des bienfaits de la médiation animale à l’école. Âgée de neuf ans, Ficelle, border collie, a pour mission d’apporter sérénité et sécurité aux élèves de 5ᵉ Segpa du collège Voltaire d’Ussel. Si la scolarité rime toujours avec anxiété pour de nombreux jeunes, Ficelle a le don de gommer les angoisses afin de faciliter l’apprentissage à l’école. "Quand il n’y avait pas Ficelle, j’étais un peu triste. Parce que je n’ai pas une vie facile" s’émeut une collégienne.
Ça me fait plaisir d'être dans la classe avec Ficelle. Avant, je détestais l'école, maintenant, je préfère.
témoigne un élève.
La médiation animale séduit en France
Des tribunaux aux hôpitaux, la médiation animale trouve sa place en France depuis ces dernières années. À Limoges, le centre hospitalier Esquirol est devenu une référence comme aide à la thérapie. L’établissement psychiatrique pratique la canithérapie. Son but est simple : mettre en relation des chiens et des patients. Seules deux cliniques pratiquent cette expérimentation dans l’hexagone : à Amiens depuis 2010 et le centre Limougeaud depuis 2017.
Est-ce que ça marche ?
Il est prouvé que la présence du chien améliore la communication et le contact entre les patients malades et les jeunes qui souffrent de trouble autistique par exemple. D'après une étude canadienne, les douleurs ressenties par des personnes hospitalisées disparaissent, ce qui a un impact positif sur le moral et la santé.
Nous avons des élèves qui ont des besoins éducatifs particuliers avec de grandes difficultés scolaires. Il s’agit pour eux de dédramatiser la journée scolaire.
Emmanuelle Theil, principale du collège Voltaire.
Après une carrière de chien de vache dans une ferme, désormais, Ficelle a trouvé sa nouvelle vocation, sous les bancs de l’école.