La ministre Jacqueline Gourault est à Brive pour la 7e édition du Carrefour des collectivités territoriales. Dans un contexte de réduction des dotations de l’état, le dialogue entre les élus et la ministre promet d’être animé.
Le Carrefour des collectivités territoriales de Brive réuni des élus, des responsables de collectivités et des entreprises venus de 7 départements et 3 grandes régions. 2 jours d'échanges et de discussions sur les modes de gestion et les grandes questions du moment pour les territoires, comme l'attractivité économique ou la désertification médicale.
Pour cette édition 2018, en raison de la venue de la ministre Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, les débats porteront aussi sur la baisse des dotations de l’Etat et ses conséquences pour les collectivités, en particulier les communes rurales.
Pour de nombreux maires, l’équation budgétaire est désormais insoluble, entre baisse des financements directs et transfert des compétences aux communautés d'agglomérations, leur périmètre d’action se restreint.
Un sentiment d’isolement que partage des maires de petites communes corrézienne en Corrèze. C’est le cas d’Alain Sentier, maire de Gimel-les-Cascades. Elu à cette fonction depuis 29 ans, il mesure l'évolution des politiques gouvernementales. Son constat : les dotations de l'Etat ont régulièrement baissé alors que les lourdeurs administratives et la complexité des réglementations n'ont cessé de croître. Et dans le même temps, les compétences communales s'amenuisent.
Même situation à Perpezac-le-Noir. Tandis que d'autres communes connaissent une augmentation de la dotation de l'Etat, selon le maire, c'est une baisse de 12% en quatre ans à laquelle il doit faire face. Alors que la population a augmenté de 200 habitants.
Le Parti socialiste a recensé en Corrèze 125 communes, la plupart en zone rurale, qui seraient ainsi touchées par des baisses importantes de leurs financement.
Des chiffres qui ne manqueront pas d’être discutés, ou même contestés, mais la ministre ne pourra éviter le débat, tant le sentiment de déclassement et d’abandon est fort dans les territoires les plus éloignés des grandes métropoles.