Le géant de l'agroalimentaire, dont le siège est situé à Biars-sur-Cère dans le Lot, va créer une usine de première transformation de fruits à Brive. La communauté d'agglomération, qui soutient le projet, espère des débouchés pour les agriculteurs locaux.
C'est le maire et président de la communauté d'agglomération de Brive, Frédéric Soulier, qui a vendu la mèche.
Fidèle à sa tradition de discrétion, la direction du groupe Andros n'avait pas communiqué sur son projet - et refuse toujours de commenter l'annonce.
Selon Frédéric Soulier, donc, le géant de l'agroalimentaire basé dans le Lot à Biars-sur-Cère, aux confins de la Corrèze, prévoit d'ouvrir une nouvelle usine à Brive, dans les anciens locaux d'Euralis laissés vides depuis la fermeture en 2019 du site spécialisé dans la transformation de canard.
Cette ancienne usine, qui a été préemptée par la communauté d'agglomération, intéresse le confiturier car elle est déjà aménagée pour accueillir une activité agroalimentaire.
Le groupe Andros possède déjà, sur ce site, le bâtiment beaucoup plus important de l'ancienne fonderie Jacob Delafon, qui lui permettrait en cas de succès d'élargir le projet.
Un changement de modèle industriel
Ce nouveau site serait une "usine test" pour Andros qui souhaite relocaliser en France une partie de son approvisionnement en fruits, et va donc se lancer dans l'activité de première transformation du fruit, qui consiste à le préparer (dénoyautage, enlèvement de la queue, congélation etc...). Dans un premier temps, cette usine sera spécialisée dans la première transformation des fruits rouges.
"C'est un vrai pari industriel pour Frédéric Gervoson et ses équipes", analyse Frédéric Soulier, "Il s'agit d'inverser son modèle industriel en maîtrisant la chaîne, du fruit frais au produit fini. Cette stratégie a du sens. Peut-être que demain d'autres portes s'ouvriront sur d'autres types de fruits. Si ce test grandeur nature réussit, on a une croissance intéressante sur le plan industriel à Brive."
Andros prévoit d'investir 10 millions d'euros dans cette nouvelle usine qui devrait être opérationnelle en septembre 2022. Entre 25 et 50 emplois pourraient être créés dans un premier temps.
Un projet qui, par ricochet, intéresse déjà le monde agricole régional.