La journée mondiale des donneurs de sang se déroule dimanche 14 juin. L’EFS Nouvelle-Aquitaine espère de nombreux donneurs pour augmenter les réserves qui sont en dessous du seuil d’alerte
Au début de la crise sanitaire, Emmanuel Macron avait comparé la lutte contre le virus à une véritable guerre à mener. Aujourd’hui, l’EFS (Etablissement français du sang) de Nouvelle-Aquitaine emprunte au même vocabulaire belligérant et lance un appel à la mobilisation générale. Le danger est clairement identifié : les réserves de sang dans la grande région sont à un niveau alarmant.
Convaincre de nouveaux donneurs serait-il aussi difficile que de trouver une aiguille dans une botte de foin ? C’est exagéré. Mais ils ne se bousculent pas au portillon.
"Pendant le confinement, les dons du sang ont très bien marché. Le problème c’est maintenant. On se casse la figure. Habituellement, nous disposons en moyenne de vingt jours de stock. Aujourd’hui c’est moins de dix jours. Et cela concerne pratiquement tous les groupes sanguins. C’est inquiétant. Il faudrait vraiment reconstituer les réserves pour faire face à la reprise progressive de l’activité hospitalière et à l’arrivée des vacances d’été", espère le docteur Elisabeth Amat, responsable des sites de prélèvements de Périgueux en Dordogne et de Brive-la-Gaillarde.
Une situation qui s’explique notamment par l’annulation de nombreuses collectes mobiles, dont celles pratiquées au sein des entreprises et des universités. Et aussi par les envois importants de poches sanguines pendant l’épidémie vers des régions plus touchées comme le Grand-Est et l’Ile-de-France. Autre cause peut-être, les craintes que peuvent ressentir les donneurs potentiels par rapport au climat sanitaire. Mais bien évidemment, toutes les précautions sont prises dans les centres de prélèvements, aujourd’hui rebaptisés Maisons du don. Gestes barrières, distanciation, port du masque (fourni) obligatoire viennent s’ajouter aux mesures sanitaires déjà en place.
Ces mesures de précaution, Alisson les apprécie. Cette jeune femme de 35 ans, pompier volontaire, est venue en ce début d’après -midi donner son sang à la maison du don de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze.
" Je donne régulièrement mon sang et mon plasma depuis plusieurs années. Je suis d’ailleurs venue pendant le confinement. Et j’ai entendu le message de l’AFS qui recherche des donneurs pour remonter le niveau des réserves."
A quelques mètres, Carole, 59 ans, est en plein prélèvement. Cette habitante de Magnac-Bourg en Haute-Vienne travaille à Brive. Pour elle, c’est un retour : "J’ai été donneuse pendant longtemps mais j’ai dû arrêter pendant la prise d’un traitement. Je reviens aujourd’hui. Ca me tient à cœur, c’est comme une évidence. D’autant plus pendant cette crise du coronavirus".
Le déclencheur d’une hausse des dons pourrait venir de la journée mondiale des donneurs de sang. Elle se déroule ce dimanche 14 juin. Des opérations de prélèvements vont se dérouler dans chaque département de Nouvelle-Aquitaine. L’occasion d’entretenir sa veine solidaire.
Pour connaître les lieux et les horaires des collectes : dondesang.efs.sante.fr