En Corrèze, la Chambre d'agriculture veut développer le photovoltaïque

Grâce à son ensoleillement, la Corrèze pourrait accueillir l'équivalent de 600 hectares de panneaux photovoltaïques. La Chambre d'agriculture se mobilise pour éviter que ce potentiel ne soit capté par de gros investisseurs.

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Des champs de panneaux solaires à perte de vue et aux pieds des Monédières. Voilà la vision que veut, à tout prix, éviter la Chambre d’agriculture de la Corrèze.

Grâce au schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet), qui a chiffré et planifié la transition écologique au niveau national, on connait désormais le potentiel énergétique solaire du département : 600 MWc (Mégawatt-crête), soit l’équivalent de 600 hectares de panneaux photovoltaïques. Un potentiel qui n’a pas échappé à certains investisseurs. Depuis quelques mois, les collectivités corréziennes sont de plus en plus démarchées.

Les élus de la Chambre d’agriculture de la Corrèze redoutent donc aujourd’hui l’arrivée d’investisseurs étrangers qui implanteraient d’immenses installations photovoltaïques, comme c’est déjà le cas dans certaines régions.

Au-delà de l’aspect paysager, la chambre souhaite aussi éviter que cette manne financière ne soit captée par des portes-monnaies extérieurs.

Voilà pourquoi, en partenariat avec le Conseil départemental de la Corrèze, elle lance un plan pour développer le photovoltaïque. Objectif: inciter les agriculteurs du département à installer des panneaux solaires sur les toitures des bâtiments. 

Explications avec le président de la Chambre d'agriculture de la Corrèze, Tony Cornelissen. 

En Corrèze, quels types d’installations préconisez-vous ? Combien de panneaux, pour combien de puissance ?

"Aujourd’hui, on sait que la Corrèze a un potentiel qui permettrait de mettre en place une quinzaine ou une vingtaine de très gros investissements avec de très gros champs. Mais nous, en lieu et place, on préfère qu’un grand nombre d’agriculteurs, jusqu’à mille, puissent installer des petites installations qui couvriraient 2500 m2 par exploitation. Ce cumul de petites exploitations permettrait de couvrir le potentiel qu’on a sur notre département".

L’installation de 2500m2 de panneaux photovoltaïques coûte environ 500 000€. Est-ce que cet investissement est viable pour les agriculteurs ?

"Les investisseurs ne s’y trompent pas, ils veulent du rendement supérieur à 10%. Donc, si c’est intéressant pour eux, c’est intéressant pour les agriculteurs, pour les collectivités locales et pour tous les acteurs locaux"

Avez-vous déjà chiffré combien ce type d’installation pourrait rapporter aux agriculteurs porteurs de projet ?

"Notre souhait est que les agriculteurs investissent eux-mêmes dans ces installations. D’après les calculs, aujourd’hui on peut attendre, même pendant la période de prêt, un revenu de l’ordre de 10 000€ par an".

 

Avez-vous déposé un moratoire pour empêcher l’arrivée de gros projets photovoltaïques ?

"Oui. Lors de la dernière cession, nous avons voté à l’unanimité un moratoire de 24 mois sur les projets supérieurs à 500 kWc. On a envie d’aller vite parce que les besoins énergétiques sont urgents au niveau national, mais il faut qu'on recense les agriculteurs et qu’on monte les dossiers. Ce moratoire devrait nous permettre de mettre rapidement en place un circuit direct de vente d’électricité qu’on pourra fabriquer sur nos petites exploitations".

Cette demande de moratoire va être transférer à la préfecture de la Corrèze.

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