De nombreux rendez-vous agricoles ont été annulés en raison de la Covid. La grippe aviaire sévit dans le sud-ouest où 400 000 canards ont été abattus. Une morosité qui n'a pas empêché les foires grasses de Brive de faire le plein.
En ces temps de crise sanitaire et alors que la grippe aviaire s'abat tel un fléau sur les exploitations de volailles du sud-ouest, c'était une gageure de conserver un rendez-vous comme les foires grasses de Brive.
Pourtant, depuis le 21 novembre, avec un protocole strict et une jauge limitée à 195 personnes sous la halle Georges Brassens, les clients semblent présents y compris pour le 1er grand rendez-vous gastronomique de l'année en Corrèze : la foire des Rois ce samedi 9 janvier.
"Je suis heureux de voir que les gens sont au rendez-vous. Nos producteurs avaient les produits. Ils ont pu passer outre cette grippe aviaire certainement grâce aux mesures déjà mises en place à l'occasion de la 1ère foire grasse", souligne Jean-Luc Souquières, conseiller délégué aux affaires agricoles de la ville de Brive.
Brive est la seule foire grasse de l’année où les clients peuvent acheter le foie gras préparé, cuit pendant une heure en autoclave à l'extérieur et récupéré en fin de journée.
"On est 3, mon papa, mon mari et moi. Covid et grippe aviaire, cela nous touche étant donné que l'on est des producteurs directs. On n'a pas d'autres revenus...Il ne faudrait pas que cela arrive, croiser les doigts pour que cela ne passe pas chez nous, sinon, on va vivre de quoi ?", Virginie Cérou-Soumillon, éleveuse de canards et productrice de foie gras dans le Lot.
L'absence des restaurateurs dont les établissements sont fermés a grévé les ventes notamment du côté des producteurs de truffes. Des foires grasses de Brive dont la dernière aura lieu le 6 mars.