Son nouveau projet de podcast, l'actualité politique, le statut de politique écrivain... l'ex-chef de l'État, député de la première circonscription de Corrèze, a répondu à nos questions dans les allées de la Foire du livre où il est venu présenter son nouvel essai "Le défi de gouverner".
L’ancien président de la République, François Hollande, est l’un des premiers auteurs arrivés sur la Foire du livre de Brive et il compte bien partir à la rencontre des lecteurs puisque le désormais député de la Corrèze est programmé jusqu’à dimanche soir pour présenter son ouvrage "Le défi de gouverner", un essai politique dans lequel il revient sur l’histoire de la gauche depuis le début du XXe siècle.
"Ce qu’on attend d’un politique, c'est qu’il écrive bien, mais surtout qu’il pense bien !"
Celui qui fut chef d’État jusqu’en 2017 a écrit une dizaine d’ouvrages. Il n’est pas le seul homme politique à le faire. "Il y a des politiques qui ont été de grands écrivains. De Gaulle, Churchill, étaient non seulement des hommes d’État, mais aussi des auteurs. Et puis il y a des politiques qui écrivent comme ils peuvent", réagit François Hollande.
Selon lui, si l’homme politique écrit, cela n’est pas sa fonction première : "Ce qu’on attend d’un politique, c'est qu’il écrive bien, mais surtout qu’il pense bien."
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"Un président devrait écouter ça" : le podcast de François Hollande
L'ancien président adopte une nouvelle casquette : celle d'intervieweur. Il lance, ce samedi 9 novembre, un podcast "Un président devrait écouter ça". Un format de 45 minutes où il pose des questions à des spécialistes. "Le podcast, ça va être pour écouter", précise-t-il.
Ça sera ça, un président qui écoute. C’est peut-être ce qui manque beaucoup à la politique en ce moment.
François HollandeDéputé de Corrèze
Pour le premier épisode, accessible sur les principales plateformes d’écoute en ligne, comme Spotify ou Deezer, il aura pour interlocuteur Amy K. Green, spécialiste des États-Unis, pour parler des élections américaines.
Ce qu'il retient de Donald Trump
François Hollande est revenu sur ces élections à la Foire du livre : "J’ai connu Trump lorsqu’il arrivait pour la première fois à la Maison-Blanche. Ce que je peux retenir de ces échanges avec lui, c’est que ce qu’il avait dit dans la campagne présidentielle de l’époque, il l’a fait !"
Il a déchiré l’accord sur le climat, il va le déchirer de nouveau dès le mois de janvier. Il a abîmé, pour ne pas dire supprimé, l’accord qu’on avait trouvé sur le nucléaire iranien, ce n’est pas sans conséquences sur ce qu’il se passe aujourd’hui au Proche-Orient.
François HollandeDéputé de Corrèze
"Là, sachez bien que sur l’Ukraine, Zelensky doit déjà penser qu’il va être lâché et Netanyahou encouragé, les Chinois vont avoir des droits de douane très importants à consentir... et les Européens aussi", ajoute l'ancien président.
Pour toutes les extrêmes droites qui se sont réjouies de la victoire de Trump, elles vont être obligées d’expliquer à leurs propres électeurs que les premiers à en souffrir, ça sera eux.
François HollandeDéputé de Corrèze
Sur les élections américaines
Selon lui, les stratégies de communication utilisées aux États-Unis peuvent se retrouver en Europe. "Les formes de la campagne de la présidentielle américaine, excessives, brutales, vulgaires, caricaturales, on va les retrouver. On a déjà des extrêmes droites qui avaient utilisé les mêmes termes, formes, sujets... C’est toujours les mêmes : la peur de l’étranger, de l’autre, d’une forme de perte identitaire. Oui, la peur, c’est le vecteur", conclut-il.