Le 17 novembre dernier un incendie avait ravagé le site de l'usine CFM à Brive provoquant d'importants dégagements de fumée et suscitant l’inquiétude des riverains. La préfète de Corrèze vient de prendre des mesures pour mettre le site en sécurité.
L'incendie avait été spectaculaire et, même s'il n'avait fait aucun blessé, il avait entraîné le dégagement d'importantes fumées noires puis blanches pendant plusieurs jours. Des fumées âcres, collantes et irritantes qui avaient provoqué des désagréments, voir des irritations ou des oppressions respiratoires chez les riverains du site de l'entreprise CFM industrie.
Des équipes de pompiers spécialisés dans les risques chimiques étaient intervenues sur place pour effectuer des analyses, sans noter de danger particulier.
Une enquête judiciaire avait été ouverte et la Direction de l'Environnement avait entrepris de vérifier si l'entreprise avait bien respecté les normes environnementales.
Le site de CFM Industrie à Brive est en effet soumis à la législation sur les installations classées pour la protection de l'environnement. Il exerce des activités de récupération, de tri et de traitement de déchets de métaux et de véhiucles hors d'usage.
Ce vendredi 25 novembre, la préfète de la Corrèze a signé un arrêté prenant des mesures d’urgences. Il a pour but d'encadrer la mise en sécurité du site, d'ordonner un certain nombre d'analyses pour évaluer l’enjeu de l’incendie sur les riverains et l’environnement, ainsi que les mesures à mettre en oeuvre avant un redémarrage des activités.
Le site sous surveillance de la Préfecture
Dans les semaines qui viennent l’entreprise CFM Industrie va donc devoir :
• sécuriser le site.
• évacuer les déchets générés par l'incendie et les autres déchets susceptibles de
contribuer à un autre sinistre.
• réaliser des mesures de pollution de l'eau et des sols sur le site et et hors du site pour déterminer les enjeux du sinistre et, le cas échéant, définir les mesures de traitement. Les mesures de retombées atmosphériques hors du site devront intervenir d’ici le 29 novembre.
• suspendre la réception de nouveaux déchets tant que les conditions de sécurité ne seront pas rétablies.
Le respect de l’ensemble de ces prescriptions fera l’objet de contrôles réguliers par les services de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), en charge de l’inspection des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement.