L’éco-pastoralisme est un mode d'entretien écologique des espaces naturels et des territoires par le pâturage d'animaux herbivores. La pratique s’est développée en France depuis une vingtaine d’années, et présente de nombreux avantages. A Ussac, en Corrèze, c’est le centre de tri postal qui s’y est converti pour la tonte de ses espaces verts.
Dans le petit enclos qui se trouve derrière le centre de tri postal, ce jour-là, sous l’œil attentif de leur manager, encore en formation, Sam, un petit chien d’à peine 1 an et demi joue à guider les brebis sous les ordres de son maître. Les nouvelles recrues : cinq opérateurs de broyages massifs renforcent l'équipe d'entretien des espaces verts. En tous, ce sont 2 800 m² d'extérieur du centre de tri postal d'Ussac qui sont à nettoyer.
« On a choisi la Causse du Lot, explique Jean Landes, créateur de la société Monsieur Mouton, parce que c’est la brebis de notre terroir, et parce qu’elle est adaptée à l’éco-pâturage. Et on a choisi la solognote, parce que c’est une brebis qui avait failli disparaître il y a quelques années, et qui est très adaptée à l’éco-pâturage parce qu’elle est rustique. Elle mange un peu de tout. Des buissons, mais aussi des herbes sèches. Elle s’adapte à tous les territoires, et pour ça elle est vraiment intéressante », détaille l’éleveur.
Le choix de l’espèce et de la race des animaux dépend de l’espace à brouter. La présence de ces animaux permet de maintenir la diversité de la flore et de limiter le développement d’espèces florales invasives sans avoir recours à des engins ou des produits chimiques.
Si l’éco-pâturage concerne des friches, des prairies, des vergers ou des berges, un diagnostic à réaliser avec un professionnel permettra de déterminer l'espèce qui conviendra le mieux.
A Ussac, Jean Landes est le chef de ce projet. Il vérifie une fois par semaine, les conditions et la qualité du travail réalisé. Pour un budget de 1 500 euros, il propose un suivi saisonnier pas plus cher qu'une tonte thermique et plus écologique.
Une idée qui a séduit les responsables de la poste du bassin de Brive. « Nous avons commencé avec nos véhicules électriques. Nous sommes la première flotte en France de véhicule électrique et maintenant nous cherchons nous aussi à développer tout ce que nous pouvons faire en faveur de la planète pour tout simplement compenser les émissions carbones de nos activités », argumente Pascal Michaud Directeur La Poste Bassin de Brive.
Les deux agneaux baptisés Kebab et Boulette ainsi que les trois brebis quitteront le site en octobre pour revenir au printemps prochain.
L’éco-pâturage permet une réduction de l’empreinte carbone du gestionnaire des espaces verts, ainsi que Maintien de la biodiversité.