Soumises à un gros effort financier, elles se sentent injustement mises à contribution pour boucler le budget 2025. Cette décision provoque l'incompréhension des collectivités qui se retrouvent au pied du mur comme en Corrèze, y compris chez des élus de la même famille politique que le Premier ministre Michel Barnier.
Il va falloir se serrer sérieusement la ceinture. Cette annonce a secoué les trois collectivités de Corrèze concernées par ces millions d’euros de dotations en moins. À l’échelle du département, cela représente 6,1 millions d’euros que le conseil départemental, la ville de Brive et son agglomération pourraient se voir retirer.
"Ce que je reproche, c'est une absence de concertation"
Frédéric Soulier est maire de Brive "Les Républicains" et président de l'agglomération. Bien qu'il soit de la même famille politique que Michel Barnier, cette mesure est contre-productive. "Je trouve qu'on se trompe de cible, estime l'élu. Que la France doit faire un effort, c'est attendu. On sait très bien qu'on ne pouvait pas avoir les moyens de vivre au-dessus de nos moyens. "
Ce que je reproche, c'est une absence de concertation, c'est d'être mis devant le fait accompli, et que c'est 5,5 millions d'euros soit à payer en une seule fois.
Frédéric SoulierMaire LR de Brive - Pdt de l'agglomération
Ce chiffre correspond à la perte de recette cumulée de la ville de Brive et de son agglomération, conséquence des annonces du gouvernement.
Contestation des collectivités
Le maire de Brive affirme qu’il n’augmentera pas les impôts. Toutefois, il prévoit de réduire les investissements et d'adapter les services tout en continuant à réduire la dette de la ville.
Le conseil départemental réduit aussi chaque année cette dette de 30 millions d'euros par an. En dépit de ces efforts, il n'a pas été exempté. "Le département de la Corrèze fait partie des départements qui ont baissé l'endettement depuis 2015. Donc, on fait ce qui est vertueux pour l'État", souligne Pascal Coste, président du conseil départemental de la Corrèze. "Ce que l'on voudrait, c'est que le gouvernement puisse tenir compte des collectivités qui désendettent." appuie Pascal Coste.
Celles qui désendettent et font baisser le fonctionnement ne devraient pas avoir de prélèvement de l'État.
Pascal CostePrésident du conseil départemental de la Corrèze
Les collectivités de Corrèze espèrent que les discussions parlementaires engageront une concertation, voire une revalorisation de leur budget.