Le confinement change nos habitudes… et nos postures. Contrainte du télétravail ou nouvelles occupations, notre corps doit s'adapter, et nos pratiques aussi. Eviter les douleurs lombaires, prendre soin de son dos : le point sur ce qu'il faut faire, ou... ne pas faire !
Depuis le début du confinement, notre routine de vie quotidienne a changé. Pour certain qui pratiquait régulièrement le sport, c'est une diminution de l'activité physique. Pour d'autres, c'est le contraire : ils ont le temps de faire du sport ou du jardinage chez eux. Sans compter le stress lié à la situation. Résultat : des dos bloqués ou douloureux, des lombaires en souffrances...
Communément appelé "le mal du siècle", le mal de dos touche est la première cause d'invalidité dans le monde selon l'Organisation Mondiale de la Santé. Une pathologie qui coûte 600 millions d'euros par an à la Sécurité Sociale.
Depuis que le confinement est entré en vigueur, vous êtes de plus en plus nombreux à justement souffrir du dos. Des douleurs dues à l'excès, ou inversement au manque d'activité physique, mais aussi au psychisme : la dépression ou des pensées négatives impactent tout autant votre santé.
L'expression "en avoir plein le dos" n'a jamais été aussi vraie !
Si la plupart du temps, le premier réflexe est de se reposer en s'allongeant, et/ou de prendre des antalgiques, d'après la Haute Autorité de Santé, il faudrait plutôt faire le contraire. De même, oubliez tout ce qui est ceintures lombaires, systèmes de massages, patchs chauffants, baumes magiques, et autres systèmes qui soulageront plus votre porte monnaies que votre dos !Seuls le harnais de posture, le coussin ballon, et l'harpagophytum, plante appelée aussi "griffe du diable" peuvent donner quelques résultats. Et encore...
Une chose est sûre : en cas de douleur, pas de temps à perdre, sinon le mal de dos peut devenir régulier. Tout les spécialistes sont unanimes : seule une activité physique régulière, et des étirements constituent les meilleurs remèdes à la lombalgie.
Pour Eric Deberne, ostéopathe à Brive, lutter contre le mal de dos tient en 3 mots : sport, hydratation et sommeil. Pratiquer une activité sportive, même minime, comme par exemple la marche, est idéale pour se muscler le bas du dos. Objectif : raffermir sa sangle abdominale, son dos et ses fessiers, permet d'avoir une meilleure posture, et de soulager son dos.
Sinon, buvez souvent, au moins 1,5 litre d'eau par jour, et surtout, dormez bien : évitez de rester sur le canapé à regarder la TV jusqu'à 2 heures du matin.
Attention au télétravail !
Choisir d'emblée une posture correcte est la meilleure façon de prévenir le mal de dos. Se tenir correctement fait en sorte que la pression exercée sur la colonne est équitablement répartie entre les articulations. Avec le confinement, vous êtes nombreux à avoir changé vos habitudes. En premier lieu, tout ceux qui ont opté pour le télétravail. Passer des heures devant un écran sans bouger : rien de tel pour avoir mal au dos !Cédric Golfier est kinésithérapeute et dirigeant de la société "Gestuel Santé". Sa spécialité, c'est justement le mal de dos dans l'univers professionnel. Il intervient dans les entreprises pour conseiller, traiter et prévenir les pathologies liées au gestes du travail. Il met en lumière le fait que notre domicile est la plupart du temps inadapté aux conditions de travail. Sans compter que chez soit, on a plutôt tendance à rester des heures immobiles devant son écran.
Il nous donne quelques conseils pour prendre soin de notre dos, et prévenir l'apparition des douleurs.
Les bons mouvements
Voici également en complément quelques gestes à appliquer au quotidien pour prendre soin de votre dos...POSITION N°1 : LA BONNE POSTURE DEBOUT
Debout, tenez-vous la tête droite, le cou allongé et vertical, les épaules à l'horizontale et décontractées, le ventre et les fesses rentrés de façon à soutenir la colonne, le bassin légèrement basculé en arrière, les genoux assez souples et les orteils bien à plat. Répartissez bien le poids de votre corps sur vos pieds.
Assis sur une chaise ordinaire, placez-vous au fond, le poids réparti sur les fesses et l'ensemble des cuisses, parallèles au sol et formant un angle droit avec les mollets. Au besoin, soutenez le dos droit avec un petit coussin. Les épaules sont basses, rejetées en arrière et décontractées. Ne penchez pas la tête en avant. Pour maintenir votre dos droit, serrez le ventre.
L'idéal pour les personnes fragiles des lombaires et du bassin est l'utilisation d'un siège incliné à 5° vers le bas de façon à déporter le poids du corps des hanches vers les cuisses, et celui des genoux vers le sol.
Au bureau, travaillez de préférence sur un plan incliné, type planche à dessin. Changez souvent de position. Ne coincez pas le téléphone entre l'oreille et l'épaule, cela fatigue les muscles du cou. Compensez la position statique par des étirements le matin.
POSITION N°2 : L'ÉTIREMENT COURBÉ EN AVANT
Décontractez votre dos en inclinant votre buste vers l'avant, en vous "laissant aller" complètement. Debout, inclinez votre buste vers l'avant en vous relâchant totalement durant 10 secondes en expirant lentement par la bouche. Relevez-vous en déroulant chaque vertèbre tout en inspirant par le nez. Pratiquez 3 fois de suite cette position.
POSITION N°3 : L'ÉTIREMENT VERS LE HAUT
Etirez vos bras au maximum vers le haut pendant 10 secondes en expirant lentement par la bouche. Relâcher ensuite complètement les bras vers le bas en inspirant par le nez pendant 8 secondes. Reposez vos talons sur le sol en vous relâchant.Vous pouvez aussi vous suspendre à une barre fixée aux montants d'une porte afin de relâcher les disques intervertébraux ainsi que les muscles de la statique et de la posture.
Covid-19: les kinésithérapeutes autorisés à pratiquer à distance (AFP)
Les kinésithérapeutes peuvent exercer leurs soins à distance par vidéotransmission sous certaines conditions, selon un arrêté publié samedi (18 avril) au Journal officiel, qui complète celui du 23 mars mettant en place des mesures d'organisation du système de santé face à l'épidémie de Covid-19.Ces actes sont conditionnés à la réalisation préalable, en présence du patient, d'un premier soin par le masseur-kinésithérapeute, précise l'arrêté.
Pour les mineurs, la présence d'un des parents majeurs ou d'un majeur autorisé est nécessaire. Et pour les patients présentant une perte d'autonomie, la présence d'un aidant est requise.
Parmi les actes de rééducation possibles, ceux: d'un membre et de sa racine, quelles que soient la nature et la localisation de la pathologie traitée; de l'enfant ou de l'adolescent pour déviation du rachis; des malades atteints de rhumatisme inflammatoire; abdominale pré-opératoire ou post-opératoire; abdominale du post-partum; maxillo-faciale en dehors de la paralysie faciale; insuffisance veineuse des membres inférieurs; artériopathie des membres inférieurs; hémiplégie; affections neurologiques; ou encore maladies respiratoires.