Toitures effondrées, arbres arrachés... les habitants et les assurances font le bilan après la violente tempête en Corrèze

C'est l'heure des constats pour les assureurs après la tornade qui a frappé le plateau de Bort-les-Orgues en Corrèze dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 juillet. Elle a provoqué de nombreux dégâts sur les cultures, paysages et habitations. Cette mini-tempête a eu la particularité d'être très violente et localisée.

Dans la commune de Sarroux-Saint-Junien, Eric Mesnil ne compte plus les heures de tronçonneuses, il dégage ce qu'il peut. Après 1982 et 1999, 2024 est l'année de la troisième tempête pour son bois. À présent, c'est avec tristesse qu'il regarde le paysage : "Les bois qu'on a connus, qu'on a entretenus depuis cinquante ans, il y a même des centenaires maintenant. C'est vrai que j'aurais préféré que ma maison soit écrasée ou un peu esquintée plutôt que mes bois, parce que mes bois, je ne les reverrai plus jamais" regrette-t-il.

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Des toitures détruites

Les forestiers sont à l'affût et les assureurs sont au téléphone. Une centaine de toitures ont dû être bâchées dans la commune. Les dégâts des tempêtes sont toujours compris dans les contrats d'habitations. Pour les propriétaires, c'est la première démarche à faire.  "Ah, je n'ai pas attendu. Mais ça rassure, tout le monde a été gentil avec moi. Ça s'est passé au mieux", raconte Gisèle Roussillon, une habitante.

Toutefois, les choses pourraient coincer. Les habitants vont devoir montrer des devis et faire passer des experts. "Tout le monde est un peu débordé aussi, et les assureurs, n'ont pas donné de délai, mais ça devrait être fait, cette semaine ou la semaine prochaine, je pense", espère Gilles Arsac, un autre habitant.

Un chantier de longue haleine

Au niveau agricole, la procédure calamité est engagée. Les techniciens vont évaluer les dégâts, les pertes et les indemnisations. Si l'électricité est revenue et les routes ont été dégagées, internet ne fonctionne pas partout.

La municipalité réfléchit déjà à la manière dont elle va se débarrasser de tous les déchets générés par la tornade. "Il proposait d'avoir des secteurs où on pourrait déposer des branches, pour ensuite les broyer.
On va essayer de disposer des bennes dans la commune de façon à ce que les gens puissent y déposer les déchets dedans. De toute façon, ça va être un chantier de longue haleine, il ne faut pas se leurrer. Il y en a pour pratiquement un an", se résigne Jean-Paul Alphonsout, premier adjoint à la marie.

Il est encore trop tôt pour évaluer le coût financier de la tempête. Mais, cette dernière laissera des séquelles dans le paysage et des cicatrices dans bien des souvenirs.