VIDÉO. Feux de forêt : une formation pour apprendre aux pompiers à mieux se coordonner avec les Canadairs

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Il y a quelques jours, une quarantaine d'officiers des pompiers a participé à une formation sur l'aéroport de Brive. Les moyens aériens de la sécurité civile sont limités au niveau national. ©Mathilde Rezki, Laurent Durusquec

Une quarantaine d'officiers des pompiers a participé à une formation sur l'aéroport de Brive. Les moyens aériens de la sécurité civile sont limités au niveau national. Leur déclenchement n'est pas automatique.

Le 16 septembre 2019, un feu de forêt et de broussailles s'est déclenché sur la commune de Saint Sylvestre en Haute-Vienne. Les pompiers n'arrivant pas à venir à bout des flammes, ils ont demandé des moyens aériens qui leur ont été refusés. L'incendie ne risquait pas de toucher "des zones d'habitation ou ayant un grand intérêt économique". Le feu s'était alors étendu sur plus de 25 hectares. 

Des moyens limités

La flotte française de lutte contre les incendies se compose de 2 appareils : 12 canadairs, 8 Dash et 3 Beechcraft. Ils sont pour la plupart basés sur la base aérienne Nîmes Garons. 

Dès l'été prochain, plusieurs appareils seront prépositionnés sur l'aéroport de Mérignac, près de Bordeaux.

L'aéroport de Limoges comprend un pélicandrome permettant aux avions de se ravitailler en eau ou en produits retardants. Il existe 22 stations service de ce type en France. 

Les moyens aériens de lutte contre les feux de forêt sont donc limités. C'est une cellule de crise basée au ministère de l'Intérieur qui décide quand ils doivent être déclenchés. 

La doctrine nationale vise à choisir en priorité les incendies naissants pour éviter toute propagation. Les canadairs interviennent ensuite d'abord pour protéger les personnes. Les biens ou intérêts économiques viennent en second, et l'environnement en troisième priorité. À choisir entre une forêt non entretenue et une autre ou un sylviculteur a beaucoup investi, les pompiers mettront les moyens là où il y a un véritable enjeu économique. Ce qui n'était pas véritablement le cas en 2019 à Saint-Sylvestre (87).

En vol ou au sol

Quand le risque d'incendie est très fort dans une région en raison de la chaleur ou du vent, les avions de la sécurité civile peuvent prendre l'air avant même le déclenchement d'un incendie. On dit alors qu'ils sont en guet aérien armé  (GAAr). Ils effectuent alors de grande boucle à plus de 500 km/h sur les zones en alerte.

Les avions peuvent aussi se trouver au sol. Les Centres Opérationnels Départementaux d'Incendie et de Secours (CODIS) relaient les demandes de soutien aérien par un simple coup de fil à la cellule de crise ministérielle.

Formation Continue

Il y a quelques jours, une quarantaine d'officiers des sapeurs-pompiers a participé à une formation continue annuelle sur l'aéroport de Brive. Ils venaient des trois départements limousins et de Dordogne. L'objectif était de mieux se coordonner en cas d'intervention des canadairs. Par exemple, les canaux radios utilisés évoluent régulièrement. Des mises à jour sont donc indispensables. 

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