Le récent rapport de la Haute-Autorité de Santé n’attribue sa certification à l’hôpital de Brive que « sous conditions ». Un déclassement contesté par la direction. Si elle reconnaît certains manquements, elle invoque l’importance de la crise sanitaire et souligne le lancement de travaux d’aménagements.
93 % de conformité pour la prise en charge des patients, 87 % pour la coordination des équipes de soins et 86 % pour la gouvernance de l’établissement. Les notes attribuées par la Haute Autorité de Santé (HAS) à l’hôpital de Brive à la suite de son inspection ne permettent à l’établissement d’obtenir sa certification que « sous conditions ».
Après avoir passé au crible de ses 126 critères tous les services de l’hôpital, la HAS pointe dans son rapport rendu public début octobre le manque d’informations délivrées aux patients, l’existence de chambres doubles sans douches ou bien encore l’organisation des urgences et le manque de confidentialité.
Des points reconnus par la direction qui rappelle cependant le contexte difficile des deux dernières années.
Nous avons dû, pendant deux ans, attribuer des ressources à la prise en charge des patients covid. J’avoue que nous avons pris du retard dans les contrôles qualité.
Philippe Faugeron, directeur des soins de l’hôpital de Brive
Parmi les éléments qui ont retenu l’attention des inspecteurs se trouve aussi la gestion des médicaments. De l’insuline périmée aurait été retrouvée dans un chariot. Une fois de plus, le directeur des soins admet la négligence mais rappelle « qu’en termes de sécurité, il y a encore deux contrôles avant que ce médicament périmé ne soit administré ».
Recours et travaux d'améliorations
Malgré cela, la direction souligne des résultats généraux de bon niveau. Elle formule donc un recours pour que la HAS réexamine sa décision. Si elle obtient gain de cause, l’établissement pourrait obtenir la pastille verte claire (établissement certifié) ou verte foncée (établissement certifié avec mention). Dans le cas contraire, un nouveau contrôle devra être opéré à l’automne prochain.
On isole les box pédiatriques pour éviter d’être en contact avec les adultes.
Christophe Delente, Ingénieur responsable travaux
Et les travaux en cours pourraient bien aider à récupérer cette certification. Des aménagements au niveau des urgences où l’on cherche à fluidifier l’arrivée des patients, notamment les enfants.
L’hôpital de Brive n’est pas le seul dans cette situation. Sur les 22 sites corréziens évalués, 15 se retrouvent avec le même niveau de certification « sous conditions ».