C’est la mauvaise nouvelle de la rentrée pour les propriétaires : la hausse de la taxe foncière. L’augmentation générale est amplifiée dans les communes qui ont décidé d’augmenter leur taux communal. Exemple à Ussel où la hausse est l’une des plus fortes en Corrèze.
Posséder une maison à Ussel n’a jamais coûté aussi cher : plus 200 euros en moyenne de taxe foncière dans la sous-préfecture corrézienne. "Avant, je payais 2 900 euros pour un petit appartement et un local commercial, maintenant, je paye autour de 3 200 euros. Donc, il y a une augmentation autour de 300 euros", constate un propriétaire ussélois.
En cause, la revalorisation des bases de calcul national : + 7,1%, à laquelle s’ajoute une hausse du taux communal de 15,8%, l’une des plus fortes augmentations en Corrèze.
"C'est vrai que jusque-là, ils avaient un peu freiné au niveau de la commune, mais maintenant, ils sont obligés d'y passer et c'est nous qui payons", regrette cet autre propriétaire de la ville.
Un mal nécessaire selon le maire. En grande fragilité financière depuis plusieurs années, sa commune fait notamment les frais de la crise énergétique.
1,5 million d'augmentation sur l'énergie pour 2022-2023, 500 000 sur le personnel et l'alimentation, ce qui est énorme. Ça plombe un budget de 2 millions d'euros. Donc, il faut les trouver. C'est pas de gaieté de cœur qu'on fait le choix d'augmenter les impôts, mais il a fallu passer par là.
Christophe Arfeuillère, maire (LR) d'Usselà France 3 Pays de Corrèze
Hausse généralisée en Corrèze, Brive choisit la baisse
Ussel n'est pas un cas isolé : en Corrèze, 12% des communes ont revu leur taux de foncier bâti à la hausse. Seules trois communes ont choisi de le baisser. C'est le cas à Brive : moins 0,8 %. Une réduction modeste, mais constante depuis cinq ans.
"C'est une vraie volonté d'aller dans cette direction-là pour rendre du pouvoir d'achat aux Brivistes : 100 euros depuis les baisses successives. Mais en cumul : 3,7 millions d'euros de recettes que la collectivité n'a pas et que nous avons laissé dans la poche du contribuable," explique Frédéric Soulier, maire (LR) de Brive.
Un signal politique dans une ville où la pression fiscale reste forte : 54,9 % pour le taux de foncier bâti contre 36,5% en moyenne dans les villes de cette strate.