Eau : des réserves trop basses, les citernes alimentent encore deux communes en Corrèze

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À Ambrugeat depuis 2018, avec la commune voisine, une remorque agricole a été transformée en citerne mobile, pour alimenter les réserves dont les sources s'épuisent.
Des communes en délicatesse avec leur alimentation en eau à la mi-novembre. Une situation qui parait invraisemblable, c'est pourtant la réalité de deux communes de l'Ouest du département, qui, jusqu'à aujourd’hui, doivent alimenter certaines réserves d'eau avec une citerne. ©Trystan Vyncke - Jean Perrier - France télévisions

Des communes en délicatesse avec leur alimentation en eau à la mi-novembre. Une situation qui parait invraisemblable, c'est pourtant la réalité de deux communes de l'ouest corrézien, qui alimentent encore certaines réserves d'eau avec une citerne.

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Ce jour-là à Ambrugeat, c'est l'heure de récupérer de l'eau pour Cédric. Le seul employé de la commune vient sur une source abondante pour en acheminer vers une autre réserve. Une manœuvre qu'il commence à bien connaître. "Faut venir tous les jours en ce moment, depuis le 18 juillet, explique Cédric Neuville, employé communal d'Ambrugeat. Et encore, ça s'est calmé un peu parce qu'il y a moins de riverains et les sources sont remontées un petit peu. Mais sinon, oui, il fallait faire ça trois à quatre fois par jour." 


Ici les habitants sont répartis sur 3000 hectares, dans différents hameaux. Il y a donc plusieurs réseaux d'eaux, et depuis 2018, avec la commune voisine, une remorque agricole a été transformée en citerne mobile, pour alimenter les réserves dont les sources s'épuisent. 

Une année particulière 


Avant 2022, les niveaux d'eau revenaient à la normale au plus tard en septembre. Face à cette sécheresse exceptionnelle, le maire souhaite connecter les réseaux, pour qu'une source puisse pallier le manque d'une autre.

Faudra bien que quelqu'un nous aide parce qu'on ne pourra pas continuer comme ça... Vous voyez aujourd'hui les frais que ça nous fait ! Déjà l'employé, parce parfois, il a passé ses journées à amener l'eau, plus le coût du carburant pour transporter cette eau, et tout, le temps passé... C'est énorme ! 

Michel Saugeras, maire d'Ambrugeat

Direction Davignac, la commune voisine. Ici même problème, on alimente les réserves vides, grâce aux sources plus éloignées, mais abondantes. Un manège sans fin, coûteux, et qui empêche la commune de s'occuper d'autres choses. "Je vous le cite, le 21 septembre, on a fait 5 convois en citerne, de 2,9m3, ou le 23 septembre aussi, c'est pareil 4 citernages."  Donc c'est un mi-temps qu'il aurait fallu combler mais financièrement, on embauche pas quelqu'un comme ça là, explique, à son tour, Patrice Barbe, maire de Davignac. L'élu qui espère désormais que l'hiver sera enneigé et qu'il y aura un peu d'eau, "parce que sinon on peut craindre le pire l'année prochaine". 


Alors, pour contrôler les réserves d'eau à distance, le maire souhaite installer des caméras d'ici l'été prochain adin d'agir avant que les niveaux soient critiques. 

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