Se diversifier pour mieux résister aux aléas climatiques. Un impératif pour les paysans de demain et encore plus pour les viticulteurs. En Corrèze, de nouveaux arrivants ont décidé de se lancer dans la culture de la vigne. Grace à eux de nouvelles façon de produire émergent.
Julie Senegas et David Raffy écoutent religieusement les trucs et astuces de Mathieu Puel le viticulteur. Ils sont bordelais et se qualifient eux-mêmes de néo-ruraux. Il y a peu, ils ont décidé de quitter la ville et leur boulot d'ingénieur pour s'installer en Dordogne et entre autres, planter de la vigne. Un véritable parcours du combattant. " On doit faire des choix qui nous engagent pour très longtemps " confie David, " C'est important qu'on soit bien entourés ".
Ça fait un peu peur !
Effectivement, devenir viticulteur, ça ne s'improvise pas. Une fois passés les obstacles administratifs et réglementaires, tout un processus scientifique se met en place, avec des étapes incontournables : " Il faut procéder à des analyses de son sol en laboratoire, bien connaitre la climatologie et la pluviométrie de son exploitation. Vérifier aussi l'exposition. Avec tout ça on peut commencer à choisir son cépage", détaille Mathieu Puel, viticulteur et professeur du jour.
Se diversifier, pour mieux produire
Pas très loin à Ségur-le-Château, Astrid et Mathieu ont choisi le chenin pour leur première parcelle en production bio. Ils tiennent une ferme diversifiée de 80 hectares où se côtoient ovins, bovins, arbres fruitiers, et donc vigne.
Sous l'égide du Civam, le Centre d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural, des gens de tous horizons sont venus chez eux pour échanger, autour des nouvelles manières d'aborder viticulture et agriculture. Parmis eux, Lise Rolland, éleveuse en quête de diversification " L'idée c'est d'essayer de voir quelle type de vigne conviendrait le mieux à ma ferme, dans la perspective du réchauffement climatique. Se diversifier, c'est aussi une opportunité d'avoir plus de revenus ".
Se diversifier, c'est aussi une opportunité d'avoir plus de revenus
Qu'ils soient novices ou experts, tous sont conscients que l'avenir de la paysannerie passera par des exploitations moins denses et plus diverses. Le tout est de savoir ne pas mettre ses oeufs dans le même panier.