Depuis vendredi plusieurs communes françaises créent la polémique en refusant de mettre leurs drapeaux en berne en mémoire d'Élizabeth II. En Limousin rares sont les exceptions à cet usage républicain.
La dernière fois c’était pour la mort de Valérie Giscard d’Estaing. Cette fois-ci, pour rendre hommage à Élizabeth II. Les drapeaux tricolores étaient berne ce vendredi, lendemain de la mort de la monarque britannique. Ils devraient l’être également ce lundi 19 septembre, date des funérailles. Mais pas dans toutes les communes.
Certains maires ont décidé de refuser ce geste symbolique, s’opposant ainsi à l’injonction d’Elisabeth Borne. Comme Yann Galut, maire de Bourges, s’offusquant d’une telle demande sur son compte Twitter.
A Saint-Setiers, sur le plateau de Millevaches en Corrèze, l’étendard national hissé au-devant de la mairie n’est pas prêt de s’abaisser aux demandes du gouvernement. Daniel Mazière, maire de cette petite commune de 282 habitants s’oppose également à un acte qu’il considère comme une manœuvre politique.
C’est pour attirer l’électorat. On est écolo quand il faut être écolo, on est pour la reine quand il le faut. Mais si on demandait aux gens s’ils voulaient revenir à l’époque du roi je ne suis pas sûr qu’ils accepteraient.
Daniel Maziere, maire de Saint-Setiers (19)
Mais rares sont les communes à ne pas faire tomber leur drapeau tricolore en Limousin. Pour une grande majorité, cette préconisation gouvernementale sonne comme une évidence. D’autant que la communauté britannique est particulièrement présente en Limousin rappelle le maire de Bugeat (19), Jean-Yves Urbain.
Les Anglais aiment la France. Les Anglais sont venus dans notre commune. Les Anglais ont restauré du bâti. Les Anglais font tourner nos commerces.
Jean-Yves Urbain, maire de Bugeat (19)
La préfecture de la Haute-Vienne rappelle quant à elle que la mise en berne des drapeaux n’est qu’une pratique républicaine, au même titre que le pavoisement lors des cérémonies commémoratives. Le non-respect d’une telle directive ne devrait donc pas entraîner de suites pour les quelques communes récalcitrantes.