La cité du cheval de Pomadour en Corrèze, doit s'adapter à une double crise sanitaire, celle du Covid et celle de l'épidémie de Rhinopneumonie du cheval, qui sévit depuis environ un mois en France. Les chevaux restent soumis à des protocoles sanitaires très stricts.
Aujourd'hui, la situation concernant la rhinopneumonie est sous contrôle, mais les propriétaires et cavaliers de fournir des certificats de bonne santé pour leurs chevaux.Sur site, la température des animaux est prise deux fois par jour, avec visites régulières des vétérinaires. A cela s'ajoutent les contraintes sanitaires liées au Covid. Sur le site de la cité de cheval de Pompadour en Corrèze, le programme des compétitions a été adapté.
Toutes les compétitions amateurs sont annulées jusqu'à nouvel ordre, seules les compétitions pour les cavaliers professionnels, qui entrent dans la catégories des sportifs de haut niveau, sont en partie maintenues.
International mais à huis clos
Le Master Pro de concours complet, épreuve qualificative pour le JO, qui devait initialement se tenir du 1er au 4 avril, est reporté aux 12, 13 et 14 avril, dans des conditions sanitaires très strictes et à huit clos, sans public. Pour limiter le nombre de personnes sur site, seuls les cavaliers, ainsi qu'un seul accompagnateur, seront autorisés à venir à Pompadour. Il n'y aura pas de remise de trophées pour éviter les rassemblements.
Environ 230 chevaux sont inscrits, soit environ un tiers de moins que d'habitude, puisque les amateurs ne seront pas au rendez-vous. Cinq cavaliers représenteront des fédérations étrangères, en l'occurrence l'Equateur, le Japon, la Belgique et l'Italie.
Pour la première fois de son histoire, le Master Pro de Pompadour proposera une épreuve internationale 4 étoiles, soit le 2e plus haut niveau international. Une belle reconnaissance pour la cité corrézienne du cheval.
A noter que pour pouvoir organiser ce Master Pro, la société des concours hippiques de Pompadour a reçu le soutien financier du ministère de l'agriculture ( par le biais de la fédération française d'équitation , ainsi que de l'IFCE, l'institut français du cheval et de l'équitation.
Vers un calendrier maintenu ?
Autre épreuve programmée pour l'instant par la société des concours hippiques de Pompadour, le CSO, concours de saut d'obstacle, du 30 avril au 2 mars prochain, dans les mêmes conditions sanitaires et sportives que le Master Pro de concours complet.
A noter qu'un concours de dressage, qui devait avoir lieu du 16 au 18 avril, a été annulé, car trop proche du Master Pro.
Pour le reste des épreuves organisées ce printemps et cet été par la société des concours hippiques de Pompadour, il n'y a pour l'instant pas suffisamment de visibilité pour confirmer leur maintien.
Concernant la société des courses de Pompadour, la saison redémarre traditionnellement le 30 mai, et cette année ne devrait pas déroger à la règle.
Pour l'instant, cette date est maintenue pour la tenue de la première course sur l'hippodrome, mais là aussi, à huis clos. Aucun spectateur ne pourra entrer dans l'enceinte de l'hippodrome, seuls seront autorisés les professionnels de la filière. Cette organisation est bien sûr susceptible d'évoluer en fonction des recommandations du gouvernement.
Le programme prévoit cette année 11 courses, du dimanche 30 mai au dimanche 5 septembre, avec en point d'orgue le Grand Cross de Pompadour le 15 aout et le Grand Prix de Pompadour le 22 août.
La direction de l'hippodrome espère que le public puisse revenir à l'occasion de la course du 27 juin.
Beaucoup d'obstacles
Il faut savoir que la saison de course hippique attirent chaque année environ 15 mille spectateurs, les restrictions liées à la crises sanitaires entraînent donc un manque à gagner très important pour l'économie locale selon la directrice de l'hippodrome Aline Decouty
Alain Tissueil, le maire d'Arnac-Pompadour et président de l'Institut français du cheval et de l'équitation dresse le même constat. "La crise du Covid et dans de moindres mesures celle de la Rhinopneumonie du cheval entraînent une chute du chiffre d'affaires pour les professionnels du tourisme de Pompadour, et plus globalement de la Corrèze et du sud de la Haute-Vienne".
On estime les retombées économiques à environ 17 millions d'euros pour une saison complète à Pompadour, soit environ 170 jours de compétition dans l'année.
Alain Tissueil espère un retour à la normale aux alentours de la fin mai, avec le retour du public et des compétitions amateurs dans la cité du cheval.