Rendez-vous à Paris pour le début de "l'affaire Tarnac" qui a marqué le Limousin

C'est un procès très médiatisé qui démarre ce mardi 13 mars 2018. Huit personnes parmi lesquelles Julien Coupat et Yldune Levy comparaîtront pour dégradations en réunion et association de malfaiteurs. Les enjeux de cette affaire à suivre jusqu'au 30 mars.

Ils seront huit à comparaître devant le tribunal de grande instance de Paris pour cette affaire très médiatisée en 2008 et que l'on nomme désormais "l'affaire Tarnac".  Huit personnes seront jugées, dont quatre pour association de malfaiteurs. Parmi eux, seuls Julien Coupat et son ex-épouse Yildune Lévy sont poursuivis pour une opération de dégradations sur des lignes TGV dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, à Dhuisy (Seine-et-Marne), des faits qu'ils contestent. 

Quels sont les enjeux ? 

Pour comprendre le procès qui s'ouvre ce mardi 13 mars 2018 pour 13 jours devant le Tribunal Correctionnel de Paris, il faut revenir sur un contexte politique. Les 3 et 4 novembre 2008, soit une semaine avant l'intervention de la police anti-terroriste à Tarnac en Corrèze, une rencontre au sommet est organisée à Vichy. Brice Hortefeux réunit tous les ministres de l'Intérieur et de la justice des États de l'Union européenne sur l'immigration. Julien Coupat et ses amis participent à la contre-manifestation. Il y a des violences, comme souvent en marge des sommets G8.

Pour la Police, Julien Coupat, alors âgé de 33 ans, est le théoricien d'un collectif invisible, dont les écrits et pensées libertaires, qualifiés d'ultra gauche, sont dans le collimateur des enquêteurs. Ils y voient un appel à la lutte armée.

Alors, quand dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, des crochets sont posés sur des caténaires de lignes SNCF dans l'Oise, l'Yonne et en Seine-et-Marne, provoquant une véritable pagaille avec plus d'une centaine de TGV bloqués et 20 000 voyageurs en attente, c'est le moment pour la police anti-terroriste d'intervenir. Le 11 novembre, ils sont 150 à ceinturer le petite commune de Tarnac. La Ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie se félicite vivement de cette efficacité. Pas question de s'intéresser à ce qui semble être pourtant la signature d'activistes anti-nucléaires allemands.

Seulement voilà. L'enquête ouverte pour acte de terrorisme piétine. Elle devient minée par des incohérences et des faux. Le malaise politique est très vite là, le scandale d'état pas loin. Après l'abandon de la qualification terroriste en 2016, les questions essentielles, à savoir qui et pourquoi, risquent de rester sans réponse.

Pour le comité de soutien de Tarnac, et les avocats des prévenus, la relaxe s'impose.





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