Au salon de l’agriculture de Paris, un petit village corrézien a pris ses quartiers dans le hall 3 dédié aux régions de France et à leurs saveurs emblématiques. Vingt-cinq producteurs y séjournent. Vous allez déguster !
Le département de Creuse n’est pas venu au salon. La Haute-Vienne est présente sous la bannière de la Nouvelle-Aquitaine. La Corrèze se démarque et débarque avec un village de producteurs.
Au stand de la famille Ritou, la foule se presse. Depuis leur arrivée au salon de l’agriculture de Paris, Nicolas et Hélène de l’entreprise de salaisons de Marcillac-la-Croisille (19) n’en reviennent pas du succès de leurs saucissons, chorizos et jambons.
"C’est hallucinant ! On a tellement cartonné ce week-end que tout notre jambon sec est parti en deux jours. On a du faire une commande de réassort en urgence pour satisfaire la clientèle", raconte Nicolas Ritou.
Pas de resto, un truck
Les afficionados du salon se souviennent du restaurant régional accueillant les visiteurs affamés. C’est désormais de l’histoire ancienne, place au Limousine Truck. Au menu concocté par le cuisinier Daniel Baur, de la viande label rouge du Limousin. Bœuf, saucisse de porc, agneau et ... une intruse : la truffade du Cantal !
Un "écart" totalement assumé, avec le sourire, par Daniel Baur, le cuisinier du Limousine Truck : "D’abord le Cantal, c’est juste à côté de la Corrèze, et en plus, on a rajouté de la tomme de la fromagerie corrézienne Duroux. C’est donc une truffade de Corrèze !".
Ce Limousine truck créé il y a deux ans devrait, après le salon, entamer une nouvelle aventure début 2023 et devenir un Food truck sillonnant routes et salons de France.
Une confrérie s’invite au village
Devant les stands, la confrérie de la Farcidure et du Millassou propose aux gourmets de déguster un pan d’histoire gastronomique locale : "C’est un plat typique du village de Sainte-Fortunade. Il est à base de pommes de terre râpées avec petit salé, andouille de viande, du lard pour le Millassou. C’est délicieux !" précise Marc Robert, le président de la confrérie.
En Haute-Savoie, on mange des beignets de patate dans les chalets de montagne. Votre Farcidure m’y fait penser. C’est bon !
Didier Mouchet, visiteur au salon de l'agriculture
Des noix, des noix !
"Moi je vis à Paris depuis 1985 mais je suis corrézienne d’origine. Je connais et j’aime ce produit. De plus, les noix vendues ici portent le même nom que moi !" s’enthousiasme Jacqueline Marbot, en visite au salon.
En 2016, dix hectares de noyers sont repris par des passionnés. Mille arbres que la famille Jaubertie fait fructifier en produisant de l’huile, des cerneaux ainsi qu’une gamme sucrée de noix.
Des nuciculteurs qui ont leur propre moulin :"Nous sommes nuciculteurs et meuniers. Nous cultivons deux types de noix, la Marbot et la Franquette. Des fruits AOP du Périgord", explique Cyril Abonnel du moulin de La Vie Contée.
Un producteur de noix qui a fait sienne la phrase de l’anthropologue Claude Lévi-Strauss : "Il ne suffit pas seulement qu’un aliment soit bon à manger, encore faut-il qu’il soit bon à penser»" Une maxime adoptée par les producteurs du village corrézien du salon.