Depuis la fin des aides à la production en 2009, il ne reste plus que 4 producteurs de tabac en Corrèze. L'un d'eux a peut-être trouvé de quoi faire renaître la tabaculture dans son département. Il a planté cette année une variété spéciale pour vaporette : un marché de niche qui valorise la plante.
A Varetz, Bernard Blanchard est tabaculteur dans un département où cette culture fut florissante il y a quelques années. Il a du modifier sa machine et oublier la récolteuse entièrement mécanisée. La variété de tabac qu'il cultive demande plus de travail, il faut laisser les plants flétrir un peu au soleil pour éviter que les feuilles ne cassent.
"On revient aux bases que l'on connaissait. On coupe le tabac, on le laisse flétrir et on le charge manuellement à l'ancienne." Bernard Blanchard, tabaculteur
"Le tabac, on le charge à la main. Il ne faut pas le poser, il faut le fouetter pour que les feuilles s'allongent et cassent moins." Jean-Marie, tabaculteur à la retraite
"Couleur, longueur...Tout ce qu'on a connu auparavant n'a aucune importance. Là, ce qui est important, c'est de pomper la nicotine. Si on trouve nous-mêmes un certain équilibre avec ces marchés de niche, peut-être que l'on peut concevoir un développement, un produit d'appoint sur l'exploitation qui pourrait être salvateur !" espère Bernard Blanchard.
Avec cette production, ce tabaculteur espère multiplier par deux le prix au kilo de matière sèche.