Jusqu’à un an de prison ferme. Voilà ce qu’a décidé le tribunal de Tulle dans des affaires d’escroquerie sur des sites de ventes en ligne, à l’encontre de quatre intermédiaires corréziens, ce mardi 5 janvier.
Des voitures, des places de concert, ou même un chiwawa ! Des « affaires », trouvées sur des sites de vente en ligne, à prix plus qu’intéressant bien sûr…Vous la voyez venir ?
Hé oui, une fois la transaction effectuée, les acheteurs eux non, rien !
C’est sur une quarantaine de ces affaires, trente-huit exactement, que le tribunal judiciaire de Tulle s’est penché, ce mardi 5 janvier. Devant le tribunal, uniquement des intermédiaires, quatre Corréziens. Quatre, façon de parler, puisque ce matin, une seule prévenue s’est présentée.
« Affaires longues et fastidieuses » a prévenu d’emblée la présidente du tribunal.
Il faut dire, et d’une, les faits remontent à 2012, et de deux, ils ont des ramifications internationales. Car les «cerveaux » de l’arnaque, eux, sont en Afrique, au Bénin.
En fait, au moment des ventes en ligne, ce sont les intermédiaires jugés qui encaissaient les sommes. Ils retiraient ensuite l’équivalent, moins une commission d’environ 10%, qu’ils envoyaient alors par mandats internationaux au Bénin. Des mandats souvent destinés à de soi-disant « bonnes causes », comme des orphelinats, ou des écoles…
C’était d’ailleurs la ligne de défense des intermédiaires, qui ont voulu plaider leur bonne foi.
N’empêche, l’enquête avait établi qu’ils avaient perçu près de 11 000€ sur les un peu moins de 90 000 générés par les escroqueries !
Le tribunal les a condamnés. L’un d’eux a écopé d’une peine de prison d’un an, les autres de trois à huit mois avec sursis.