Puisque les Corréziens ne peuvent plus aller en discothèques, qu'à cela ne tienne, à Tulle, c'est la discothèque qui est venue à eux ! Un camion de la ville a en effet, ce jeudi 7 mai, sillonné les rues de la préfecture, avec à son bord un DJ local.
Ambiance dancefloor, non pas sur la piste, mais dans la ville !
À l’initiative d'un élu tulliste, Jérémie Novais, et du patron d'une discothèque locale, le Nocturne, Alexis Marol, la préfecture de Corrèze s'est transformée, le temps d'une fin de soirée, en boîte à ciel ouvert !
Ce jeudi 7 mai 2020, sur les coups de 18h30, un camion de la municipalité a embarqué une partie de la sono et les platines de la discothèque, et roule ma poule ou, comme le pastichait IAM il y a presque trente ans (!!!) : « Nous sommes ensemble ce soir pour une soirée de bonheur musical, avec un grand concours de danse […] On monte sur les tables, on lève les bras bien haut... Allez c'est parti ! ».
Pas de light jockey, mais bien sûr un DJ, en l’occurrence Alexis Marol « himself », ou plutôt Alex Kead, son nom de scène.
Et avec de la chanson française populaire jusqu'à de la techno, le camion boîte a donc sillonné les rues de la ville, avec de nombreux arrêts, pour faire danser les gens.
Et apparemment, cela a fonctionné !
Quelques rares passants, qui semblaient respecter consignes de sécurité et port de masques, mais également et surtout de nombreux habitants, sur leur pas de porte, sur leur terrasse, sur leur balcon ou même à leur fenêtre !
Mouvements chaloupés, encouragements, applaudissements, ce n'était pas vraiment une boîte, mais pas loin !
Il faut dire, et la ville, et la discothèque avaient communiqué à ce sujet, notamment sur les réseaux sociaux, suscitant un énorme buzz ! La performance a d'ailleurs été captée et diffusée en « live ».
Après avoir fait le tour de tous les quartiers, la sono s'en est allée, aux alentours de 21h30 (oui, ce n'est pas une heure de boîte, mais bon), après un tapage nocturne qui pour une fois a fait l'unanimité en sa faveur.
Une belle initiative donc, qui ne doit cependant pas faire oublier que le monde de la nuit, des discothèques, est l'un de grands oubliés de cette période de confinement ; également de celle du déconfinement qui s'annonce, avec des perspectives plus que floues. Et cela, alors que le milieu était déjà en crise. On estime en effet que plus de la moitié des établissement a disparu en France ces trente dernières années. Si les bar-boîtes ont encore la côte, il resterait moins de 3 000 discothèques dans l'Hexagone.