Trois ans de prison dont un an ferme, tel est le jugement prononcé à l'encontre du forcené de Tulle le lundi 25 novembre 2019, par le tribunal correctionnel de Tulle. Les faits remontent au 29 novembre 2017.
Près de deux ans après les faits, le forcené de Tulle a écopé d'une peine de trois ans de prison dont deux avec sursis. Un jugement prononcé par le tribunal correctionnel de Tulle ce lundi 25 novembre 2019.
Ce qu'il s'est passé le 29 novembre 2017
Le 29 novembre 2017, pleine période vigipirate, un homme de 48 ans s’est présenté au commissariat de Tulle vers 4h. Il disait avoir une ceinture explosive et une arme de poing qui se sont révélées factices. Il voulait « se faire sauter » avait déclaré la procureur de la République Agnès Auboin.A 8h45 ce même jour, les hommes du RAID étaient intervenus pour le neutraliser. Blessé aux jambes, il avait été pris en charge par les secours. Aucun des quatre policiers présents n’a été blessé pendant l’intervention.
L’homme était inconnu des services de police, il avait déjà fait des séjours dans des structures psychiatriques avant les faits. Une procédure judiciaire dont le SRPJ (Service régional de police judiciaire) était en charge avait été ouverte immédiatement. Le domicile tulliste du prévenu, sans profession, avait été perquisitionné le lendemain.
Le prévenu avait exprimé comme seul regret de ne pas être mort. Le parquet avait requalifié les faits de tentatives d’assassinat en violences volontaires, passibles de 10 ans de prison.
Un mea culpa
La peine est conforme aux réquisitions du ministère public. L'audience de ce lundi n'a duré que quelques heures pendant lesquelles l'avocat du prévenu a évoqué sa "détresse psychologique" au moment des faits : un contexte familial difficile, un emphysème pulmonaire handicapant, et une rupture amoureuse, élément déclencheur du passage à l'acte en novembre 2017. Incarcéré le 1e décembre 2017, il avait été remis en liberté le 10 juillet 2018 sous contrôle judiciaire.
Le prévenu visiblement apaisé et repenti a exprimé de nombreux regrets à l'égard des quatre policiers présents dans le commissariats lors de son intrusion. Il a également affirmé se rendre compte de la gravité de ses actes.
Ayant déjà effectué 8 mois de détention provisoire, l'homme de 50 ans doit encore purger une peine de 4 mois ferme. Il pourrait en être dispensé, le tribunal n'ayant pas requis de mandat de dépôt. Un aménagement de peine reste donc éventuel. Le tribunal a prononcé à son encontre l'obligation de se soigner et de trouver un emploi.