"Il a vécu là toute sa vie" et y a écrit de nombreux films : l'hommage à Eric Rohmer, cinéaste amoureux de la Corrèze

Projections, expositions, ateliers, l'association "La Maison Rohmer" à Tulle propose de découvrir ou redécouvrir l'œuvre, mais aussi la vie de ce réalisateur tulliste emblématique du cinéma de la Nouvelle Vague, disparu en 2010. Une façon de rappeler aussi que la maison natale d'Eric Rohmer, rue de la Barrière, se cherche depuis un avenir.

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Ce serait un parfait décor de cinéma, une maison dans son jus, presque inchangée depuis le XIXᵉ siècle. Quatre niveaux et un jardin en terrasse, une rareté en péril que l’association coprésidée par Agnès Gameiro-Delteil aimerait préserver.

"C’est une maison atypique, c'est une maison magnifique, dont les bases sont du Moyen Âge, il y a aussi des espaces qui datent de la Renaissance. Dans la rue de la barrière, toutes les maisons se sont construites de la même manière, c’est-à-dire que tous les cinquante ans, il y avait un étage qui se montait. Elle est le portrait de la ville sur plusieurs décennies" décrit-elle.

Du Moyen Âge à la Nouvelle Vague

Cette demeure est surtout la maison natale du philosophe René Scherer et de son frère Maurice, plus connu sous le nom d’Eric Rohmer, cinéaste emblématique de la Nouvelle Vague.

"Il a vécu là toute sa vie. Il venait s’y ressourcer, il venait y travailler, il a écrit Conte d'été ici, plusieurs autres films aussi. Il venait marcher, faire du vélo parce que c'était un très grand sportif. Et un très grand amoureux de la ville de Tulle, et de la Corrèze", raconte Agnès Gameiro-Delteil.

Une source d'inspiration

Baignée de lumière naturelle, cette maison pleine d’escaliers et de cachettes annonce le cinéma d’Eric Rohmer. Dans sa bibliothèque d’enfant, un exemplaire des Malheurs de Sophie, son premier film, dans une chambre des losanges sur les murs, le nom de sa société de production, et dans une autre une tapisserie où les représentations de chevaliers de l'époque médiévale préfigurent Perceval le gallois, incarné par Fabrice Lucchini, dans son film de 1978.

"On peut y imaginer Fabrice Lucchini, si on cherche bien, on doit trouver Arielle Dombasle quelque part. Il était baigné dès l'enfance dans le Moyen Âge et ce Moyen Âge était inspirant pour lui", raconte encore la coprésidente de l'association "La Maison Rohmer".

Sauvegarder la mémoire

Dans cette maison, l'association aimerait voir naître un musée, et une résidence d’artiste pour réalisateurs et écrivains. Mais jusqu’ici, aucune collectivité n’a accepté la donation proposée par la famille d'Eric Rohmer, afin de sauvegarder ce lieu de mémoire, de la ville aux sept collines, et du 7ᵉ art. 

En attendant, "La Maison Rohmer" propose, jusqu'à ce samedi 19 octobre une série d'animations et de projections consacrées au cinéaste tulliste.

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