Ils ont du mal à écouler leur production et ils sont en colère en raison des charges et des cotisations trop élevées. Pour tirer la sonnette d'alarme, ce 20 mars, les producteurs de noix ont mené des actions fortes en Corrèze.
Après les bouchers et les boulangers, la colère gronde chez les producteurs de noix en Corrèze. Avec des charges élevées à cause de l'inflation, ils doivent, sans cesse, faire face à de nouveaux défis : le réchauffement climatique qui ne facilite pas la production, couronnée par de nouvelles normes sur les produits phytosanitaires.
Pour montrer leur mécontentement, ils ont mené une action, lundi 20 mars, devant la Mutualité sociale agricole (MSA) avant de rejoindre la cathédrale de Tulle afin de faire de la sensibilisation.
Deux opérations coup de poing
Les producteurs de Noix alertent sur leur situation. Malgré de bonnes récoltes, ils restent inquiets. Leurs charges augmentent avec, en prime, une cotisation à régler. Ces producteurs décident donc de régler l'addition avec des noix en déversant 4,5 tonnes de fruits devant la MSA. Opération menée par la Coordination rurale.
"On doute que l'état accepte ces noix en paiement. Mais on note le signal et on est vraiment de leur côté", témoigne Solène Pitollat, directrice adjointe de la MSA Limousin.
Pour sensibiliser les consommateurs, les nuciculteurs corréziens distribuent 200 kilos de noix gratuitement dans les rues de Tulle.
Les producteurs réclament un soutien face à une concurrence étrangère, de plus en plus présente dans les étales.
"Le nerf de la guerre, c'est l'argent. On estime qu'en faisant pression sur les cotisations sociales, on alerte sur le problème. Et on espère qu'il y aura une protection des petits producteurs locaux qui font la renommée de la Corrèze
Amélie Rebière, présidente de la Coordination rurale de Corrèzeà France 3 Pays de Corrèze
Leur objectif : revaloriser leur production et limiter les importations venant du Chili et de Californie. Si leurs revendications ne sont pas entendues, les nuciculteurs prévoient d'autres actions.
Ce n'est pas la première action de ces producteurs. Le 22 février dernier, ils ont organisé une opération choc symbolique : L'arrachage de noyers dans les vergers doit alerter sur le péril qui pèse sur la filière française.