Enseignants, parents d’élèves mais aussi élus corréziens se sont mobilisés à Tulle mercredi 24 janvier contre la carte scolaire 2018. Tous craignent une suppression importante de postes d’enseignants et la fermeture de classes.
Deux-cents manifestants ont manifesté mercredi 24 janvier sur le parvis de la Cité administrative de Tulle contre la nouvelle carte scolaire. Enseignants, parents d’élèves, élus locaux, et même le président du Conseil départemental de la Corrèze, Pascal Coste étaient présents pour crier leur crainte.
« Des enfants de CP en même temps que des enfants de CM2, pour un seul instituteur, ça n’est pas gérable », s’énerve Hélène Lebocey, parent d'élève sur la commune de Chanteix. L’académie envisage de supprimer une des deux seules classes que compte l’école primaire. Nombreux sont les parents qui manifestent depuis plusieurs jours devant leurs écoles pour faire retentir leurs revendications.
« Il y a un vrai sentiment de la part des ruraux d’être abandonné et que les décisions sont prises de très haut, sans regarder la réalité du terrain », s’est exclamé pour sa part Pascal Coste, président du Conseil départemental de la Corrèze, férocement opposé à la nouvelle carte scolaire. « Campagnards et fiers de l’être » répondait en écho, l’une des banderoles des manifestants.
15 classes fermées, 35 postes supprimés
Les premières propositions de carte scolaire envisagent la fermeture de 25 classes ainsi que la suppression de 35 postes. Les syndicats, en cours de négociation, ont tenté de mettre la pression sur l’inspecteur de l’académie pour empêcher ces réductions de classes et d’effectifs.
Finalement, l'inspecteur de l'académie a revu sa copie: il n'envisage plus que la fermeture de 15 classes. « C’est une avancée sensible mais qui trouve sa légitimité compte tenu de l’évolution du mouvement de population », justifie Daniel Passat, directeur académique de la Corrèze.