Alors que le Comité National Olympique et Sportif Francais lance officiellement sa pétition contre la baisse des moyens dans le sport, les mesures annoncées touchent aussi le moral des clubs. C'est le constat fait à l'occasion des portes ouvertes ce week-end.
Après la fête de la musique, la fête du sport.Une première qui se déroule tout ce week-end. Un dispositif imaginé par l'ex-ministre des sports, Laura Flessel, pour encourager la pratique sportive. C'est donc l'occasion de découvrir une activité. Mais les récentes annonces du gouvernement, qui veut réduire le budgets - 30 millions en moins dès 2019 - ont un peu douché l'enthousiasme de ceux qui font vivre les clubs. Un mauvais signal à la veille de JO de Paris. Une pétition nationale est d'ailleurs lancée par le CNOSF.
Exemple en Corrèze. Jean-François Roche - Président du Tulle Triathlon - ne compte ni ses heures ni ses kilomètre pour transmettre sa passion. Avec seulement 65 licenciés, le petit club se finance grâce aux subventions de la mairie, du département et du mécenat d'entreprises. De quoi payer les compétitions et les déplacements. Le système D et la bonne volonté font le reste.
A Tulle, les 73 associations et clubs sportifs s'élèvent contre cette coupe budgétaire. Le moral est atteint dans une ville pourtant élue la plus sportive de France en 2008 et où un habitant sur 3 a une licence sportive.
La fin des emplois aidés dans les associations sportives ne va pas arranger les choses. L'état finance les charges sociales, le club le salaire. Un dispositif fréquent en Limousin mais pas en Nouvelle Aquitaine. La région pourrait retoquer ce modèle dès les prochaines élections en 2020.
Reportage Julie Radenac Caroline Huet Mary Bernhard
Interviennent : Jean-François Roche - Président du Tulle Triathlon, Jean-Louis Soulier - Adjoint au maire de Tulle en charge des sports