Une personne a été interpellée pour avoir tenté de livrer un détenu avec un drone à la maison d'arrêt de Tulle, en Corrèze, dans la nuit du mardi 30 à mercredi 31 mai 2023. Cette nouvelle manière illégale de livraison augmente de plus en plus en France et certaines administrations prennent leurs dispositions pour éviter son expansion.
Dans la nuit du mardi 30 à mercredi 31 mai 2023, une livraison pas comme les autres s'est déroulée à la maison d'arrêt de Tulle, en Corrèze. Un jeune homme de 23 ans a tenté de livrer un prisonnier avec un drone. Il a été interpellé par les fonctionnaires de la prison corrézienne. Ce phénomène n'est pas isolé : Il est même de plus en plus récurrent dans les prisons en France.
Audience le 29 juin
L’homme, né en mars 2000, a tenté de livrer un détenu, par drone, à la maison d’arrêt de Tulle lors de la nuit du 30 au 31 mai 2023. L’engin contenait du cannabis, un iPhone, mais aussi des petits objets comme un embout cruciforme, des cigarettes et des cartes SIM, nous confie le parquet de Tulle.
Le prisonnier, âgé de 24 ans, avait passé commande grâce aux réseaux sociaux. Inconnu des tribunaux, le livreur a été placé sous contrôle judiciaire. Il s'agit du premier signalement pour ce genre de "livraison" dans cette prison corrézienne. Les deux hommes sont convoqués le 29 juin prochain, à 14 heures, au palais de justice de Tulle.
Un nouveau phénomène
"Ce type de manœuvre est relativement nouveau, ça commence à s’installer", confirme le parquet de Tulle. À une trentaine de kilomètres, à Uzerche, ce phénomène a été observé à la maison d'arrêt depuis 2022.
Le problème de la livraison en drone ? "Ils peuvent faire rentrer des quantités largement plus importantes qu'une projection manuelle", alerte Cédric Troussier, secrétaire locale Force Ouvrière Justice en Corrèze.
Pour lutter contre cette nouvelle délinquance, la maison d'arrêt uzerchoise a installé un "bouclier anti-drone". Il permet de faire tomber chaque engin qui tente de pénétrer dans les lieux.
"Cela a diminué le nombre de drones, mais ils vont trouver de nouvelles astuces. Tant que le gouvernement ne rehaussera pas les murs ou les filets de sécurité, cela ne va pas régler le problème", pointe du doigt le secrétaire général.