Ce vendredi 17 novembre à Tulle (Corrèze) s'est tenu le cinquième et dernier jour du procès pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de l'ancien secrétaire du club de patinage de Brive. Les magistrats ont délibéré : l'accusé a été condamné à 10 ans de prison.
Ce vendredi 17 novembre se tenait le dernier des cinq jours de procès pour viols et agressions sexuelles sur mineurs. Le verdict est tombé : l'accusé, ancien secrétaire du club de patinage de Brive (Corrèze), a été reconnu coupable de trois viols et deux agressions sexuelles. Il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle par le tribunal de Tulle. Les magistrats ont assorti cette peine de sept ans de suivi socio-judiciaire, d'une interdiction de se rendre à Brive, d'entrer en contact avec les victimes, ainsi qu'excercer une activité professionnelle ou bénévole auprès de mineurs.
"Il est resté sur sa vérité à lui"
"Il y a eu des larmes de soulagement et de reconnaissance de la qualité de victime. On n'a pas eu la vérité, mais on a une sanction au bout de ce parcours judiciaire de quatre ans", explique l'une des avocates des parties civiles.
Me Blanchard, elle aussi avocate des parties civiles, ajoute : "Bien évidemment, ils espéraient entendre la vérité, c'est ce qui les animait. Il n'a rien ajouté, il n'a pas dit cette vérité qu'attendaient tant les victimes, il est resté sur sa verité à lui, qui lui appartient aussi."
10 à 12 ans d'emprisonnement requis
Le ministère public avait requis ce vendredi matin une peine d'au moins dix à douze ans d'emprisonnement : "Durant ces cinq jours, les seules personnes qui ont fait preuve d'humanité ici, ce sont les victimes" a-t-il déclaré.
Celui-ci est longuement revenu sur l'attitude de l'accusé au cours de ce procès. "Jamais, il n'a répondu aux questions de l'avocat général, ni à celles des parties civiles. Un silence agaçant pour les cinq jeunes hommes victimes présumées présents à l'audience."
"On trouve ces réquisitions excessives, à l'image de la façon dont le dossier a été traité depuis le début, mais on espère que la cour fera la part des choses et ne suivra pas le ministère public dans son analyse", s'exprimait, avant le verdict, Me Bossolé, avocat de la défense.
Au cours de son réquisitoire, le ministère public a parlé de la montée en puissance criminelle de l'accusé. Le trentenaire encourait jusqu'à 20 ans de prison. Il a été condamné à 10 ans de prison. Il dispose d'un délai de dix jours pour faire appel.