La désormais candidate LR pour les présidentielles de 2022 bat campagne sur les terres corréziennes de son mentor Jacques Chirac. Elle a été chargée de mission, puis conseillère technique à l’Elysée jusqu’en en 2002. Elle n’est pas en terre inconnue. Une visite remplie de promesses...de campagne.
« Je soutiendrais ces hôpitaux de proximité qui font toute l’essence des services publics des territoires ruraux » déclare à Ussel celle qui avait affirmée vouloir supprimer des postes de fonctionnaires. Faut-il y voir un signal envoyé à celles et ceux qui l’accusent d’être l’ennemi du service public ? En tous cas, la chiraquienne trace son sillon et déclare à qui veut l’entendre que « dans mon projet pour la France, il y aura le recrutement de 25 000 personnels soignants supplémentaires. Parce qu’aujourd’hui on le voit bien, l’hôpital est soumis à toutes les tensions ».
On se souvient de la réforme phare du quinquennat Sarkozy la RGPP qui a conditionné le non remplacement des départs à la retraite.
Autour de 85.000 emplois supprimés de 2007 à 2012. C’était dans le cadre de la fameuse RGPP, la Révision générale des politiques publiques, dont la mesure phare, vous vous en souvenez, était le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux.
Dans certains ministères cette mesure a été respectée, dans d’autres non. Pour simplifier, car les jeux d’écriture sont très complexes, environ 150.000 postes de fonctionnaires ont bel et bien été supprimés. Mais, pendant la même période, d’autres ont été créés. On arrive donc à ce solde négatif : environ 85.000 fonctionnaires de moins dans la fonction publique d’Etat pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Pour être tout à fait juste, il faut admettre que la mesure de suppression d’emploi de fonctionnaire s’est aussi poursuivie sous le mandat Hollande et Macron.
Ce qui fait dire à la candidate Pécresse, qu’« aujourd’hui, on est obligés ici de faire appel à des intérimaires. On est obligés aujourd’hui de recruter des médecins étrangers. Donc on a besoin d’orienter nos jeunes vers ces si beaux métiers, du médico-social, mais aussi de les fidéliser, sur les territoires. »
Des déclarations tenues en Haute Corrèze, en zone rurale où la présence du service public est vitale et pas qu’en période électorale.