Le groupe de luxe Balmain a annoncé la fermeture de son unité parfum et logistique située à Chamberet. Ce site, ouvert en 1995 et agrandi il y a quelques années, fait du conditionnement et emploie une trentaine de salariés.
C'est un coup de massue pour la commune de Chamberet en Corrèze. Le 17 décembre, le groupe de luxe Balmain annonce la fermeture de son site corrézien, implanté dans un bâtiment de 6000 m2 où parfums et vêtements y étaient emballés. L'entreprise qui y emploie une trentaine de salariés semblait pourtant s'y plaire. "J'ai appris cette affaire dans le train à Châteauroux. Ici, personne ne m'a rien dit. Le personnel n'était pas au courant", réagit Daniel Chasseing, sénateur de la Corrèze.
Présent en Corrèze depuis 27 ans
Daniel Chasseing, sénateur de la Corrèze, cheville ouvrière de l'ouverture du site en 1995, regrette cette décision. De son côté, Bernard Rual, maire de Chamberet, s'inquiète pour l'avenir du village. Balmain est le deuxième employeur de la commune.
C'est un séisme économique pour notre commune. C'est par les emplois qu'on arrive à conserver de la vie sur un territoire, qu'on arrive à conserver nos services publics, nos écoles... 31 emplois en moins sur une petite commune rurale comme Chamberet c'est vraiment un coup très dur.
Bernard Rual, maire de ChamberetFrance 3 Nouvelle-Aquitaine
Depuis l'annonce, aucune date de fermeture n'a été donnée. Mais l'entreprise paraît pressée. Elle restructure sa branche logistique et n'a aucune activité à proposer à Chamberet. Le personnel pourrait être reclassé, mais loin de la Corrèze.
Les élus, eux, cherchent une alternative locale. "On espère que Balmain trouve une issue, une entreprise pour s'installer ici. Mais ce qu'on veut aussi, c'est négocier ce bâtiment", Bernard Rual, maire de Chamberet. Car récupérer ce bâtiment, c'est sauvegarder du potentiel d'implantation. Les élus seront mardi 10 janvier prochain à Paris pour négocier l'après Balmain.
Reportage de Jean Perrier et Camille Becchetti.