Mercredi 11 janvier 2023, le préfet de la Corrèze a validé le projet de deux parcs éoliens dans le département. Un qui ne fait pas l'unanimité, et en premier lieu les associations de défense de l'environnement.
Aux portes du plateau de Millevaches, cinq des treize éoliennes, validées mercredi 11 janvier 2023 par la préfecture de Corrèze, vont être implantées. Une décision qui n'est pas acceptée par tous.
Contribuer aux énergies renouvelables
"Les éoliennes vont être posées dans le massif forestier là-bas", montre du doigt François Ratelade, maire d'Aix. Trois éoliennes sur des parcelles privées et deux sur des terrains communaux. Toutes pour contribuer à l’effort de la transition vers les énergies renouvelables. "On a un vent de 25 km/h à 100 mètres de hauteur sur cette zone-là", ajoute le maire d'Aix.
Une trahison pour les collectifs anti-éoliens
Dix ans d'études de terrain approuvées mercredi 11 janvier par la préfecture. Du côté des collectifs anti-éoliens, l'annonce a été ressentie comme une trahison.
"Tout le collectif, on a été reçu à 9 h en préfecture. On a échangé sur l'éolien, mais il ne nous a pas été dit un mot sur les annonces que monsieur le Préfet a fait l'après-midi à la presse. On a senti un certain cynisme et on ne le vit pas forcément bien. On aurait préféré plus de franchise", souligne Catherine Donnedevie, présidente de l'association Agir pour le Plateau des Étangs.
"En termes d'éoliennes, nous étions assez peu contributeurs"
Pourtant, le projet de loi adopté par l'Assemblée nationale montre une volonté du Gouvernement d’accélérer le rythme des procédures. "La Corrèze apporte beaucoup en matière d'énergie renouvelable grâce à l'hydraulique, maintenant aussi par le photovoltaïque. Mais en termes d'éoliennes, nous étions assez peu contributeurs. Nous n'avions qu'un projet à Peyrelevade. Ça me semble légitime que la Corrèze aussi contribue, comme les autres territoires avec le même sérieux dans l'instruction des dossiers, au projet de notre décarbonisation de notre mix énergétique", explique Etienne Desplanques, préfet de Corrèze.
Les associations ont quatre mois pour saisir le tribunal administratif.