L'association des "Rangers de Nouvelle-Aquitaine" a été créée au début de l’été. Depuis, elle patrouille essentiellement en Corrèze pour alerter les communes sur des dangers éventuels et des dégradations environnementales.
Cet été, on pouvait croiser sur les chemins de Corrèze des promeneurs un peu particuliers. Ils portent un uniforme, un appareil photo, et ils sont particulièrement attentifs à leur environnement. Samuel Lopez, président des "Rangers de Nouvelle-Aquitaine", explique ce qu’ils recherchent : "Un arbre qui est en train de tomber sur un chemin pédestre, un chemin qui est en train de s’ébouler et qui peut être dangereux pour les promeneurs… Ce ne sont pas juste les sacs plastiques, c’est vraiment très large."
Exemple avec une tôle rouillée découverte au bord du canal des moines à Aubazine : le ranger prend une photo et va rédiger un rapport pour signaler cette présence à la mairie. Mais Samuel Lopez ne va pas directement intervenir : "On n’a pas de pouvoir de police, on n’est pas là pour interdire quoi que ce soit. On vient pour la sécurité."
Sentinelles
Les rangers ne se rendent pas sur le domaine privé, seulement dans les communes et avec des conventions.
Les rangers corréziens se sont logiquement rapprochés du site internet "sentinelles de la nature", porté par France Nature Environnent, et qui permet au public d'alerter sur des dégradations environnementales. C’est un soutien bienvenu pour Cathy Mazerm, la présidente de "Corrèze environnement" : "Ils vont pouvoir aller contrôler que les alertes sont justes. Quand quelqu’un nous dit quelque chose, ça peut être une bêtise. Eux, ils vont sur le terrain pour voir."
La Corrèze compte pour l’heure moins de 10 rangers. Dans le nord de l’Europe ou l’est de la France, la pratique est beaucoup plus développée.